La structure “Wassolon Agency Communication” a organisé  le 1er et le 2 mai, une formation de 50 journaleux des médias publics et privés, pour marquer la fête internationale de la Liberté de la presse.

“L’écriture journalistique et le délit de presse” tels étaient les thèmes choisis pour l’occasion. Un choix qui n’est pas fortuit, selon Lamine Mognouma Cissé, le dirlo adjoint de Wassolon Agency Communication qui estime que l’écriture journalistique est le B A=Ba du journalisme. Et il justifie: « En longueur d’articles de presse et de reportages audiovisuels, nous nous mettons le doigt sur tant de ratés, d’écorchures, liés à l’écriture journalistique. Pourtant, il n’y a pas de journalisme sans écriture journalistique. D’ailleurs, l’on est journaliste de la presse écrite, en ligne ou de la presse audiovisuelle que parce que l’on écrit ».

Touchant “le délit de presse“, le confrère martèle que le procès des journaleux devant les tribunaux ou leur mise au gnouf à l’hôtel cinq étoiles de Cona-crime sont devenus préoccupants au point qu’aujourd’hui, les journaleux et les patrons de médias sont face à un double défi : «Une pratique plus professionnelle de leur métier et une préservation, vaille que vaille, de la dépénalisation des délits de presse en Guinée». Vas programme !

Sidi Diallo, le secrétaire gênant du SPPG (Syndicat des professionnels de la presse privée de Guinée) a laissé entendre qu’un travail ne sera bien accompli que lorsque les conditions de vie et de travail de la personne qui l’exécute sont améliorées. Pour lui, “on peut être bien formé, mais on le sait bien, un sac vide ne peut tenir débout. Je vais profiter de l’occasion pour encore une fois interpeler les responsables de médias, l’Etat guinéen et les partenaires sur les conditions de vie des journalistes. On a tellement demandé dans ce pays qu’il y ait au moins un contrat de travail dans les rédactions, cela n’est pas une réalité encore, malheureusement. C’est pourquoi 80 % des journalistes aujourd’hui ne disposent pas d’une carte professionnelle délivrée par la Haute Autorité de la Communication».

Surpris de cette interpellation du syndicaliste, Amara Sompe-le-coquelet du RPG, ministre de la Complication et de l’Info, dit attendre le projet de la Convention collective, pour se prononcer sur le sujet. «J’attends le projet de la Convention collective pour qu’ensemble, au sein du Cadre de concertation permanant (qu’il a créé ndlr), nous puissions évoquer ce sujet. Parce qu’il est inadmissible que des journalistes que vous êtes continuent à œuvrer sur le terrain sans contrat de travail, sans situation professionnelle et sans carte de presse. Parce que votre protection , c’est d’abord votre carte de presse». Eh, oui !

Par ailleurs, le ministre a souligné que le journaliste a une grande responsabilité dans l’exercice de son métier. Les faits que ce dernier rapporte doivent être vérifiés, recoupés. “Ce sont tous ces éléments qui viennent constituer la matière qui vous permet de rédiger des articles que vous livrez à la population.  Donc, derrière le style rédactionnel, il y a tout le travail de recherche et d’enquête qui doit se faire de façon impartiale, objective et professionnelle » a-t-il souligné.

Lébéré Baldé