Les audiences pourraient être perturbées dans les cours et tribunaux sur toute l’étendue du territoire à partir de demain mardi, 11 février. En cause, un débrayage des gardes pénitentiaires. Ces derniers, après plusieurs tentatives de négociations avec le mystère de (l’in)sécurité, ont décidé de déclencher une grève générale et illimitée à partir de demain mardi. Les sujets qui les fâchent, ce sont les primes, les grades, le ravitaillement, les formations…qui figurerait dans leur statut particulier : « Nous suivions un programme de formation, le premier groupe est passé, le second suit la formation actuellement, mais ils veulent arrêter ça. Mais ça ne marchera pas. Nous sommes dans cette activité depuis maintenant plus de 20 ans. Nous avons travaillé de 2001 à 2010, sans salaire. Depuis 2010, on nous donne des miettes et nous sommes dans l’incertitude. Nous voulons avoir une situation claire » déclare un garde pénitentiaire. Il accuse des cadres (en bois) tapis au mystère de (l’in)sécurité : « Nos frères sont trop méchants. Pendant que nous nous battons pour satisfaire leurs besoins et maintenir la discipline dans les cours et tribunaux, ils sont assis tranquillement au département en train de bouffer notre argent. Nous n’en pouvons plus. Mais cette fois-ci nous sommes prêts à aller jusqu’au bout. Ils peuvent aller même jusqu’à la présidence ».
Au mystère de la Justice, la version est toute autre. Sékou Keïta, chargé de communication du département s’explique : « Sur instruction de monsieur le ministre nous avons mis en place une commission pour débuter les négociations. Mais sur les six points de revendications, quatre se retrouvent sur la dernière revendication qui est l’application du statut particulier. Mais tous ces éléments sont pris en compte depuis l’application de leur statut. Le gros problème c’était le retard de la sortie de la promotion qui était en formation à Kaléyah (Forékariah). L’arrêt de leur formation est dû au préparatif qu’on devait mettre en place pour leur sortie ».
Les gardes pénitentiaires exigent surtout l’officialisation de leurs grades : « Il y a de ces revendications, elles ne peuvent être appliquées qu’après leur formation. Personne ne peut avoir des grades sans formations. Il faut qu’ils terminent d’abord la formation. D’autres promotions viendront même accompagner les grades » martèle Sékou Keïta.
Yacine Diallo