Pour exiger la libération sans délai des membres de la coordination nationale du FNDC, Ibrahima Diallo et Sékou Koundouno et toutes les personnes incarcérées dans le cadre de la lutte contre la modification de la Constitution, le FNDC a appelé le populo à observer une journée de résistance citoyenne, active et permanente sur toute l’étendue du trottoir national, ce 10 mars.
Comme lors des récentes journées de manifs, le quartier Wanindara dans la banlieue de Cona-cris a été agité ce mardi. Des heurts ont éclaté entre flics et manifestants au « Carrefour-marché ». Les affrontements ont commencé vers 10h, quand des farces de l’ordre ont effectué une descente musclée dans Wanindara 3. Deux teufteufs de la flicaille ont fait le tour des points chauds du coin. Ce qui a suscité l’ire des jeunes qui se sont spontanément mobilisés pour riposter. Les affrontements se sont poursuivis jusque sur la route principale. Le bilan ne s’est pas fait attendre. Des blessés dans les deux camps. Deux jeunes manifestants sont légèrement blessés par des pierres lancées par les agents. Un troisième est touché à la tête dans la course-poursuite. Au moins cinq autres manifestants ont été interpellés dont un collégien. Ils ont été conduits vers une destination inconnue. Un flic a été touché à la main. Depuis 13h, trois teufteufs pleins de flics procèdent à des interpellations. « Nous combattons la nouvelle Constitution dans la vérité, mais aujourd’hui ce sont les policiers qui sont entrés dans le quartier pour arrêter des citoyens, alors que tous les jeunes étaient tranquilles. Ce sont les policiers qui nous agressent, c’est pourquoi nous aussi, nous nous sommes défendus. Nous sommes des combattants du FNDC, nous ne nous laisserons pas faire », assure un jeune leader du quartier. Il accuse le chef du quartier de Wanindara 3 d’indiquer aux flics les jeunes qu’il faut mettre aux arrêts : « Le chef du quartier raconte partout que les imams distribuent de l’argent aux jeunes. Ce n’est pas vrai, personne n’a reçu de l’argent, personne ne nous paye. On sait même que c’est lui qui est en train d’indiquer les gens. Si on est en train de kidnapper les gens ici à des heures tardives, c’est parce qu’il est impliqué. Il se promène avec des kidnappeurs, mais nous n’avons pas peur ».
Au moment où nous mettions en ligne, les course-poursuite continuaient de plus belle à Wanindara.

Yacine Diallo