Une dizaine de jours après l’historique double scrutin du 22 mars, la CENILE a publié les derniers résul-tares provisoires. Me Amadou Saliflou-flou Kébé et ses lieutenants réservent la part du lion au RPG arc-en-ciel. Le Parti du Prési Alpha Grimpeur s’accapare pas moins de 79 sièges des 114 que compte notre future ex-Assemblée nationale. Il s’est taillé donc la majorité qualifiée des 2/3.

L’UDG de l’homme d’affaire Mamadou Le Scylla de Dixinn-Bora arrive en deuxième position, loin derrière le RPG arc-en-ciel, avec 4 sièges.En attendant bien sûr la confirmation de la fameuse Cour constitutionnelle. Le prési du « nouveau premier parti » de l’opposition parlementaire se frotte les mains : « Administrativement, il y a toujours un qui s’en va et un qui arrive. Nous nous sommes dit que c’est le travail qui paye. Nous allons réunir l’état-major du parti, pour voir là où ça a marché et dans quelle mesure on va se replacer partout où ça n’a pas marché. Nous avons déjà plus de 150 000 voix », s’égosille Mamadou Le Scylla.

Il peste cependant contre la manière par laquelle les sélections se sont déroulées : « Vous avez vu le contexte, la sécurité n’était pas là, le dépouillement qui se fait dans les mairies, nos hommes ont été chassés dans les bureaux de vote, l’implication des préfets et des gouverneurs. Si on était là, on aurait pu avoir plus que ça ». Ouille !
Le FNDC reste sur la même position : le changement constitutionnel fait basculer la Guinée dans la dictature : « Je pense que c’est un vaste gâchis, parce que cela revient à ramener la Guinée à un parti unique au niveau parlementaire. C’est une négation de tous les acquis démocratiques que nous avons engrangés depuis l’instauration du multipartisme », assure l’Amadeus Oury Bah, prési de l’UDD. Selon lui, la lutte va continuer « avec plus de vigueur, puisque les enjeux sont devenus beaucoup plus essentiels. C’est la question de la démocratie qui est en jeu. Le pouvoir en place va se retrouver totalement discrédité avec une perte totale de légitimité et d’autorité. Ce qui veut dire que ce qu’ils sont en train de faire ne pourra pas prospérer. Il faut s’attendre à des changements ». Ça va barder !

Yacine Diallo