La BAD, Banque Africaine de développement, prépare un plan de « Riposte de la Stratégie Nourrir l’Afrique face à l’impact de la Covid-19 »
Si la COVID-19 a touché tous les secteurs d’activité, l’agriculture l’a été beaucoup plus. Les restrictions imposées par plusieurs pays africains sur les mouvements à travers les frontières intérieures et extérieures ont un impact négatif sur la chaine de production et de transformation alimentaire. La BAD a élaboré un plan pour y faire face. Il vise à assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle, permettre aux pays de faire face aux urgences de la crise, sous forme de projets et de programmes.
Le plan vise à renforcer la résilience, la durabilité et l’autosuffisance dans la production et la distribution des aliments et minimiser les perturbations dans la chaîne de valeur agricole. Puis, soutenir les gouvernements, les agriculteurs, les entreprises, notamment, les petites et les moyennes, dans leurs efforts pour atténuer les effets de la Covid-19 sur les systèmes alimentaires.
Les interventions s’articulent autour de huit axes : distribution de denrées alimentaires pour les personnes pauvres et vulnérables ; stabilisation des prix des denrées alimentaires ; soutenir les services de vulgarisation agricole ; augmentation de la production locale ; optimiser la transformation ; appuyer les politiques publiques ; appuyer les groupes de travail sur la sécurité alimentaire et soutenir les organisations régionales. La BAD prévoit de mettre en œuvre le projet par le biais d’interventions immédiates, à court et à moyen termes. Aucun montant n’a été annoncé pour le moment. En Guinée, ce projet tombe à pic. En fait, selon les prévisions des autorités, le stock alimentaire de riz est appelé à s’épuiser fin septembre. Le ministre du Commerce, Boubacar Barry ‘’Big-Up’’ avait annoncé le 30 juin, qu’il y avait 182 000 tonnes de riz, 150 664 tonnes commandées étaient sur le point d’être livrées. Et ce stock, disait-il, devait tenir jusqu’en fin septembre. Ça craint, Covid-19 sévit encore, et les frontières, toujours fermées.
Oumar Tély Diallo