Une scientifique chinoise fuit aux États-Unis : Que cache la Chine sur le coronavirus ?
Une scientifique chinoise fuit aux États-Unis : Que cache la Chine sur le coronavirus ?

A l’heure où la maladie du Covid-19 continue sa progression dans le monde, des zones d’ombre persistent encore au sujet du virus à son origine: le Sars-CoV-2. De nombreuses théories ont émergé suite à son apparition à Wuhan, certaines d’entre elles blâmant notamment la Chine d’avoir menti sur la pandémie. Face aux critiques qui ont fusé de toute part contre Pékin, des lanceurs d’alerte se sont manifestés et ont souhaité lever le voile sur la réalité dans le pays. Parmi eux: Li-Meng Yan, virologue chinoise, qui affirme à Fox News que l’empire du Milieu a menti sur le coronavirus. Retour sur cet échange.
C’est lors d’une interview exclusive avec Bill Hemmer,  hôte de l’émission de télévision éponyme sur Fox News que Li-Meng Yan s’est exprimée au sujet du régime chinois. Selon la virologue, de nombreux décès auraient pu être évités si le pays n’avait pas censuré ses travaux. Réfugiée aux Etats-Unis depuis avril, elle raconte avoir fui la Chine par peur des représailles.

Les accusations de la virologue

Selon Li-Meng Yan, la Chine aurait délibérément dissimulé l’existence du coronavirus. Interrogée par Fox News Digital, elle affirme que le gouvernement savait que ce dernier existait bien avant d’admettre publiquement la survenue d’une épidémie. Elle prétend également que ses superviseurs ont ignoré ses recherches alors que celles-ci auraient pu épargner de nombreuses vies.
“Il s’agit d’une pandémie considérable que l’on observe dans le monde”, a-t-elle révélé à Bill Hemmer, puis de poursuivre, “Le timing est donc très, très important. Si on réussit à l’arrêter tôt, on peut sauver des vies”.
Elle confie par ailleurs à l’hôte de l’émission que le gouvernement de Pékin savait avant la fin du mois de décembre que plus de 40 citoyens avaient déjà été infectés par le virus, alors qu’il n’en avait mentionné que 27. Et ses accusations ne s’arrêtent pas là. La scientifique affirme également que la transmission entre humains se produisait déjà à ce moment-là et que le régime en était conscient avant de l’annoncer officiellement plusieurs semaines plus tard.
Aujourd’hui, elle explique devoir se cacher car elle sait “comment ils traitent les lanceurs d’alerte”. “En tant que lanceuse d’alerte ici, je veux dire la vérité au sujet du Covid-19 et de l’origine du virus Sars-CoV-2”, ajoute Li-Meng Yan.
“J’attends de révéler toutes les choses que je connais, de fournir toutes les preuves au gouvernement américain”, souligne la scientifique. “Et je veux qu’ils comprennent, et je veux aussi que les citoyens américains comprennent à quel point cela est terrible. Ce n’est pas ce que vous avez vu…C’est quelque chose de très différent” déclare Li-Meng Yan avant de conclure “Nous devons rechercher les vraies preuves et les obtenir parce qu’il s’agit d’une étape fondamentale pour arrêter cette pandémie. Nous n’avons pas beaucoup de temps”.

Un manque de transparence

Depuis l’apparition du virus sur son territoire, de nombreux gouvernements ont dénoncé le manque de transparence de la Chine au sujet du nouveau coronavirus. Comme l’indiquent nos confrères du Figaro, le pays a été essentiellement pointé du doigt en raison de trois facteurs, à savoir l’émergence de la pandémie, son ampleur ainsi que le véritable bilan.
Les Etats-Unis s’étaient montré particulièrement critiques envers l’empire du Milieu, estimant qu’il a “dissimulé la gravité de ce virus pendant des mois” et “caché le vrai bilan des personnes contaminées par la maladie”.
Et la France n’est pas en reste, indique LCI, puisque dans l’Hexagone, les interrogations ont également fusé à l’encontre des données communiquées par Pékin, estimant qu’elle “n’a sans doute pas tout dit”. Interrogé par le Financial Times en avril, Emmanuel Macron faisait part de ses doutes. “On ne sait pas. Et même, il y a manifestement des choses qui se sont passées qu’on ne sait pas” a déclaré le président de la République en faisant référence à la gestion de l’épidémie par la Chine.