Devant nos coronables dépités le 07 avril dernier, le premier ministre Ibrahima Kassory Fofana a annoncé, dans son discours de politique générale, des mois difficiles aux Guinéens. En vue, des augmentations du prix de l’électricité, des denrées alimentaires, et du prix du carburant. M’Bany Sidibé, président de l’union des consommateurs de Guinée dénonce le discours du PM et demande aux consommateurs de se tenir prêts à protester contre ces mesures.

« Nous sommes au regret d’entendre le premier ministre parler ainsi devant les députés de l’Assemblée Nationale. Surtout de l’augmentation du prix d’électricité, alors que les guinéens souffrent déjà. Si avec le coût actuel du kilowatt/heure, l’opacité du prix du courant, on nous dit qu’on va faire face à autre chose, nous sommes vraiment préoccupés ».

Le Premier ministre Kassory Fofana a indiqué dans son discours que le prix actuel de l’électricité est très bas, comparé à celui de certains pays de la sous-région. Le président de l’Union des consommateurs de Guinée se dit stupéfait et souhaite que la comparaison soit faite plutôt entre les niveaux de vie des populations.

« On a un problème en Guinée, les intellectuels ne disent pas la vérité. Quand il dit que le prix du courant est faible, est-ce qu’il a pris le temps de calculer le revenu des habitants de ces pays ? Quand vous prenez les pays des zones CFA, le salaire des fonctionnaires, c’est combien ? Et les fonctionnaires guinéens sont payés à combien ? S’il veut faire la comparaison, il n’a qu’à revoir la structure du salaire du guinéen. Tu ne prends pas la machine pour calculer, il faut tenir compte du fondement de l’économie et du niveau de vie de la population. »

« S’il doit faire une communication il doit prendre compte de la parité de la monnaie. C’est comme si un sénégalais se comparait à un français. Ce n’est pas la même chose ». Et d’ajouter « Aujourd’hui, nous n’avons pas besoin de cela. Ce que nous voulions, c’est que le gouvernement nous donne de l’espoir ».

M’Bany Sidibé demande aux consommateurs de rester mobilisés. « Il est du ressort des consommateurs de se battre, parce que la loi nous donne l’autorisation de manifester, faire des marches et des sit-in ». Il estime que le gouvernement aurait dû faire un discours de politique générale rassurant. « Très malheureusement, on a vu des grands discours »

Ibn Adama