La fête du Ramadan s’annonce dans un contexte de crise sanitaire et socio-économique. Chez les vendeurs d’habits, le cœur n’est pas à la fête, il s’en faut, les clients ne se bousculent pas. Mouctar Baldé, fait dans les habits à Bambéto (Ratoma) : «D’habitude, du 20ème jour du ramadan à celui de la fête homonyme, les gens viennent nombreux chez nous. Mais cette année, l’affluence est faible. Même pour l’achat des habits des enfants, les clients sont rares. A partir de 14 heures, bien des vendeurs somnolent. Les prix sont élevés, mais que voulez-vous ? On est en crise sanitaire, nous ne produisons presque rien, les commerçants importent peu, les tarifs douaniers sont très élevés».
Issiaga Diallo, qui gère Amsall boutique de prêt-à-porter, à Enco 5 : «Actuellement, beaucoup de clients se plaignent, ils disent que nos marchandises coûtent cher. Nous avons beau essayer de les convaincre afin d’acheter nos articles…»
Mamadou Saliou Barry, vend des chaussures près du rond-point Cosa : «Des clients viennent dans l’intention d’acheter deux paires de chaussures, ils n’en achètent qu’une paire à cause du prix».
Amadou Diallo, vendeur d’habits et de chaussures à Koloma-marché : «Les prix de tous les produits ont grimpé. Des gens, dès que nous leur disons le prix, continuent leur chemin. D’autres se lassent à marchander. Aujourd’hui, un jean se négocie entre 90 et 100 000 GNF au lieu de 70 000 GNF. Il règne une crise que le gouvernement n’arrive pas à régler. C’est ce qui explique cette hausse des prix. Nous sommes inquiets, le gouvernement annonce l’augmentation du prix du carburant après le Ramadan, cela aggrave la situation ».
Baïlo Diallo