Le président de la Haute Autorité de la Communication, HAC, Boubacar Yacine Diallo, a fait expulser de la Salle de conférence de l’institution, tous les journalistes portant des brassards et bandeaux rouges autour de la tête. Ces journalistes protestent ainsi contre la détention de plus de deux mois d’Amadou Diouldé Diallo, journaliste et historien accusé d’offense au chef de l’Etat et diffamation. A la tête de ces journalistes, Abdoul Malick Diallo, qui ne dit ne pas comprendre cette décision, alors que la HAC est le lieu indiqué pour défendre le droit des journalistes : «C’est notre façon d’exprimer notre solidarité à l’endroit du journaliste Amadou Diouldé Diallo. S’il faut enlever les bandeaux, je préfère sortir.» Le président de la HAC répond qu’ici, «ce n’est pas un lieu de revendications, nous avons appelé des journalistes pour leur remettre leurs cartes de presse.»
Abdoul Malick se dit outré : «On dénonce une violation de la loi, on nous demande de sortir. C’est pourtant ici qu’il faut être pour dénoncer la détention des journalistes, et si la HAC refuse à des journalistes d’exprimer leurs opinions à l’occasion de la Journée internationale de la presse, c’est le comble. C’est vraiment regrettable».
En attendant la remise, Malick et son groupe sont devant le siège de la HAC, bandeaux autour la tête.
Oumar Tély