Le Natural Resource Governance Institute, NRGI, a publié l’Indice de gouvernance des ressources (RGI) pour le secteur minier en Guinée le mercredi 16 juin. Si la gouvernance minière s’améliore, des lacunes persistent dans la lutte contre la corruption et la protection de l’environnement.
Selon l’indice, la gouvernance du secteur minier s’est améliorée passant de insuffisant à satisfaisant. En 2021, la Guinée a gagné 6 points par rapport à 2019 et réalise un score de 62 sur 100. Toutefois, sa progression est moins importante qu’entre l’indice de 2017 et l’évaluation intermédiaire de 2019, note le NRGI. « L’avancée la plus remarquable depuis l’évaluation intermédiaire de 2019 concerne l’application de l’article 165 du Code minier de 2011/2013 relatif aux transferts de revenus miniers aux collectivités locales, d’après l’évaluation. Ces améliorations ont soutenu les performances de la Guinée en matière de gestion des revenus, composante qui a enregistré une forte progression, de 52 à 71 points et a ainsi rejoint la tranche Satisfaisant ».
Alors que la composante « Conditions générales de gouvernance » demeure dans la tranche «Faible», la composante « Réalisation de la valeur » se maintient solidement dans la plus haute tranche « Bien », avec un score de 80. « Le gouvernement guinéen devrait rendre obligatoire la divulgation des études d’impact et des plans de gestion environnementale et sociale tout en finalisant les textes d’application du Code de l’environnement de 2019, notamment ceux relatifs aux indemnisations et à la réinstallation des personnes affectées par les projets miniers », plaide Hervé Lado, manager pays pour la Guinée à NRGI.
L’ONG estime que le gouvernement pourrait accélérer la lutte contre les conflits d’intérêts et la corruption en rendant opérationnels la divulgation de la propriété effective des titres miniers et les déclarations des intérêts financiers des personnels de l’Etat dans les entreprises minières. Même que la Cour des comptes pourrait auditer les transferts de revenus miniers réalisés depuis 2019 au profit de l’ensemble des collectivités du pays, afin d’identifier et redresser d’éventuelles mauvaises pratiques.
OTD