Les Jeux Olympiques 2020 démarrent officiellement demain vendredi 23 juillet dans la ville de Tokyo, au Japon. Prévus initialement en 2020 avant d’être reportés.

Le Comité international olympique et les autorités japonaises ont tenu à les organiser cette année, malgré l’opposition de la majorité des nippons et la flambée des cas de Covid-19 au Japon et dans la majorité des pays participants.

Cet argument de résurgence de la pandémie a justement servi d’excuses à la Guinée pour renoncer officiellement à sa participation à ces jeux. Le bled, à travers, le mystère des Scores, a signifié tout bonnement à ses cinq athlètes qu’ils ne se rendront finalement pas à Tokyo. Depuis cette annonce, les spéculations vont bon train. Incapacité du mystère des Scores de prendre en charge la délégation guinée-haine à cause de la crise économique, problème de surfacturation du budget, excusez du peu !

Les athlètes, eux, avaient fourni assez d’efforts pour représenter la Guinée. Ils sont en colère : «Je suis restée à l’étranger pendant cinq ans, pour préparer cette compétition. Je me suis battue pour me qualifier à ces jeux, on m’annonce à la dernière minute que je n’y vais pas à cause de la maladie. Avant-hier, ils m’ont dit que le gouvernement allait débloquer l’argent pour acheter nos billets. Le Covid-19 est une excuse, je ne peux pas croire en cet argument. Je suis vraiment triste, je suis choquée à cause de mon pays, parce que je me suis sacrifiée pour réaliser mon rêve», se lamente Fatoumata Yarie Camara, inscrite dans la discipline de la lutte libre.

Sauf qu’elle n’est pas à sa première déception avec la Guinée. De par le passé, Fatoumata Yarie Camara avait glané pas moins de huit médailles pour le bled, mais elle n’a jamais été récompensée: «Avant-hier, ma fédération est venue demander pardon à ma famille, parce qu’il y a eu malentendu avec maman. A chaque fois que je participe aux compétitions, mes médailles sont là, je n’ai pas de récompense. Pourtant, j’ai abandonné mes études à cause de cette lutte. Aux Jeux africains, j’ai été la seule fille médaillée dans la délégation guinéenne. J’ai sauvé l’honneur de la Guinée aux Jeux de la Francophonie. A ces Jeux olympiques, je suis la seule guinéenne qualifiée de façon officielle, les quatre autres devaient participer par invitation. Mais ils ne comprendront pas ma déception, parce qu’ils ne sont pas à ma place». Sanoussy Bantama t’entends ça ?

Yacine Diallo