Le président de l’UDRG (Union des démocrates pour la renaissance de Guinée) a salué l’ossature gouvernementale,  dévoilée le 8 octobre et caractérisée par la fusion de plusieurs ministères du régime déchu. Invité dans l’émission Mirador sur FIM FM, le 10 octobre, Bah Oury a estimé que l’ossature gouvernementale de vingt-cinq ministères et de deux secrétariats généraux traduit le souci des nouvelles autorités du pays peuple.

Selon lui, la restructuration des départements ministériels a aussi un préalable des ministères : « Vous ne pouvez pas réduire le nombre comme vous voulez. Cela dépend aussi de la capacité de faire travailler une équipe très restreinte pouvait avoir une vision de l’ensemble des structures administratives du pays. L’informatisation de l’administration et le déploiement du Backbone, qui aurait permis à l’heure actuelle que la fibre optique puisse être opérationnelle et nous permette d’avoir des capacités de faire des wake flow de manière décentralisée. Tout cela n’est pas en place. Et donc vous ne pouvez pas restreindre le nombre de ministères. Je pense que pour la phase actuelle 25 départements sont suffisants. Peut-être dans les prochaines années, on peut envisager un gouvernement de 15 membres ».

Le président du parti UDRG trouve que c’est une bonne chose et qu’il faut d’ailleurs continuer sur cette lancée, avant de déclarer que désormais « les hommes et les femmes qui seront à la tête de ces ministères doivent être des chefs d’équipe capables de manager, de coordonner et surtout capable d’impulser l’ensemble des secteurs qui leur sont confiés. Parce que le rôle principal d’un ministre c’est d’être un capitaine ou un chef d’équipe. Les compétences individuelles sont une chose mais celles managériales jouent un rôle extrêmement important pour pouvoir sortir le pays de cette impasse ».

Concernant sa participation ou non au gouvernement de transition qui sera dirigé par Mohamed Béavogui, le président de l’UDRG reste évasif sur la question. Mais il estime que, pour éviter les erreurs du passé, dans le cadre du gouvernement de la transition, des partis politiques ne doivent pas amener de manière directe des hommes et des femmes pour occuper des postes. « Il faut qu’on évite les erreurs que nous avions commises en 2010. Il ne faut pas ramener dans le gouvernement de la transition des conflits, des contradictions, des rivalités, des ambitions des uns et des autres, alors que le gouvernement a des ambitions bien précises, qui est celle d’œuvrer pour la réalisation des missions essentielles de la transition. Donc il faudrait simplement choisir des hommes et des femmes au profil de leur compétence et de leur intégrité et non à cause leur appartenance politique », souhaite Bah Oury. Et d’assurer que son nom ne figurera pas dans la prochaine équipe gouvernementale de la transition. « Je ne suis pas partie prenante et je ne milite pas pour que des politiques participent à un gouvernement de transition, parce que ça serait faussé les grands axes et la nécessité d’avoir une équipe homogène, impartiale, neutre et qui va agir avec équité par rapport aux charges qui sont les siennes », lance-t-il.

Bah Oury aimerait que si des acteurs politiques doivent se retrouver dans le gouvernement Béavogui que ce soit sur la base de leur propre profil, de leurs compétences et des charges qu’ils peuvent remplir pour l’intérêt de la République. Il est là-bas par rapport à son profil individuel, rien que cela. Cela permettra dans une large mesure qu’ils soient comptables de la réussite ou des impasses de la transition », a clarifié Bah Oury.

Kadiatou Diallo