Le 27 juillet dernier, le Président de la Fédération nigériane de football, Amaju Pinnick, et membre du comité exécutif de la CAF, a annoncé la volonté de son pays à candidater pour accueillir la Coupe d’Afrique des Nations CAN-2025. Il a été démenti par un cadre de la CAF qui s’est exprimé sur la BBC : «Le pays hôte du tournoi de 2025 reste la Guinée et cela n’a pas changé.» Malgré tout, les propos du Nigérian sont toujours mal digérés en Guinée.

Ces paroles ont créé assez de bruits dans le bled à tel point que le ministre guinéen des sports et de la jeunesse Lansana Béa Diallo, a jugé nécessaire de répondre à ses aigris et calmer les ardeurs. Le 4 août, il l’a fait savoir au cours d’une conférence de presse accordé aux correspondants des médias internationaux en Guinée. Dans des propos rapportés par le site foot224, le ministre a affirmé que «le processus qui est engagé n’est pas en retard, nous sommes largement dans les délais. Les contrats sont signés, l’argent est à disposition ». Ce qui veut dire, selon lui, qu’il n’y a rien qui pourrait empêcher la Guinée d’achever la construction des infrastructures avant 2025.

« Une responsabilité de la Guinée »

Pour répondre à ses détracteurs (Nigéria, Bénin, Algérie) qui veulent chiper l’organisation de la CAN à la Guinée, l’ancien boxeur n’a pas mâché ses mots : « La CAN 2025 est dédiée à un seul pays, on a dit que c’est pour la Guinée. Mais je vois qu’il y a beaucoup de pays qui se positionnent aujourd’hui pour pouvoir l’organiser, parce qu’ils disent que la Guinée n’est pas capable d’organiser cette CAN. Je voudrais leur dire que cette CAN est destinée à la Guinée. Et la Guinée a pris ses responsabilités et a décidé de l’organiser », explique Béa Diallo avant de préciser : « Donc, je voudrais dire à tous ceux qui sont candidats que leurs candidatures peuvent se poser en 2027 ou en 2029 ou en 2031, mais 2025, c’est pour la Guinée. Et ça, ça doit être clairement écrit par tous les journaux et compris par tout le monde que cette CAN sera organisée ici ». Qui vieillira verra !

Abdoulaye Bah