Cellou Dalein Diallo, le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (Ufdg) a participé à la Conférence sur la prospérité de l’Afrique, du 26 au 28 janvier, à Accra au Ghana. En marge de la rencontre, le politicien y a rencontré la communauté guinéenne. Face à ses compatriotes, Cellou Dalein Diallo a remis au goût du jour son parcours et son combat politique. Il a évoqué l’élection présidentielle de 2010.

«Les hommes politiques font souvent l’objet de campagne de dénigrement et de discrédit. Dans le combat politique, grâce à Dieu, j’ai eu un avantage extraordinaire. J’ai commencé à faire pratiquement la politique en 2008. Nous sommes allés aux élections en 2010, au premier tour, j’ai réalisé 44% des suffrages exprimés. Alpha Condé, l’opposant historique, avec toute sa réputation d’avoir lutté contre Sékou Touré et Lansana Conté, n’a eu que 18% des voix. Sidya Touré s’est classé troisième avec 16% des voix. On était 24 candidats ».

Cellou Dalein Diallo qui avoue sa surprise de son score : «Je remercie Dieu d’avoir inspiré les Guinéens de voter pour moi. Je voyais les gens se mobiliser partout pour m’accueillir». Le candidat Cellou Dalein Diallo qui avoue avoir été pris à court par tant d’animosité à son endroit, de calomnie surtout. «On a commencé la campagne pour me tuer politiquement. On dit que je n’aime que mon ethnie et il n’y a que celle-là qui m’aime. Mon score a suscité de la jalousie, parfois de la haine et une campagne de démolition. Je suis Guinéen et fier de l’être. Aussi fier de la Guinée dans sa diversité linguistique et culturelle. J’ai horreur de l’injustice. »

Le leader de l’Ufdg soutient qu’il a été discrédité à cause de son score de 44% des suffrages exprimés au premier tour de l’élection présidentielle de 2010. Un tsunami de la classe politique. «On dit en Haute Guinée : ‘’Attention, si Cellou Dalein Diallo devient Président, la région n’aura rien dans le partage, ses enfants ne seront pas associés à la gouvernance’’. c’était injuste ! Le Président Lansana Conté m’a confié la modernisation des infrastructures du pays. Lorsque j’ai commencé à faire de la politique, mes adversaires en Moyenne-Guinée ont dit au Fouta : ‘’Qu’est-ce qu’il a fait pour vous ?’’ Mais moi, je savais me défendre. J’ai déclaré que l’éducation que vous m’avez inculquée, si Dieu me donne l’honneur d’être celui qui partage, on ne commence jamais par soi. »

Pour Cellou Dalein Diallo, les projets sont distribués en fonction du degré de leur rentabilité, non en fonction de la région. Et de poursuivre que les projets les plus urgents et importants à l’époque étaient, entre autres, d’ouvrir le corridor avec Bamako. «J’ai fait la route Kouroussa-Kankan-Kourémalé et beaucoup d’ouvrages de franchissement (…) J’ai fait le pont sur la Fatala (Boffa). Les partenaires nous faisaient confiance, nous avons mobilisé des financements sur la base de la pertinence des projets. Je n’étais pas ministre du Fouta, ni de la Haute Guinée. J’étais ministre de la République ».

Yaya Doumbouya