Présenté au CNT (Conseil national de la transition) le 16 août, par le gouvernement, puis examiné en commissions, le Document de programmation budgétaire pluriannuelle 2024-2026 a été adopté en plénière ce lundi 28 août par les conseillers nationaux.

Le Document de programmation budgétaire 2024-2026 a été adopté, ce lundi, à la majorité des conseillers nationaux présents. Et ce en prélude à l’élaboration du projet de Loi de finances initiale 2024. Dans son rapport, le CNT évoque « une étape importante pour garantir la transparence et la participation des partenaires économiques et sociaux dans la gestion des finances publiques ». Fatima Camara, rapporteuse générale, a déclaré que l’objectif est de réaliser un taux de croissance du PIB de 5,8% en 2024 ; 6,2% en 2025 et 7,4% en 2026. Le Document de programmation prévoit de limiter le taux d’inflation en moyenne annuelle à 5, 9% en 2024 ; 7,1% en 2025 et 6,0% en 2026. Le taux de pression fiscale sera, quant à lui, de l’ordre de 12,2% en 2024, 12,5% en 2025 et 13% en 2026. Enfin, le taux de change devrait se stabiliser à 8 805,7 francs guinéens pour 1 dollar en 2024, contre 8 881,8 FG en 2025 et 8 899,9 FG en 2026.

Recettes et dépenses

Les projections budgétaires en recettes, pour la période 2024- 2026, seraient de l’ordre d’un peu plus de 108 mille milliards GNF, constituées de recettes fiscales ; dons ; legs et fonds de concoursLes dépenses sont évaluées à plus de 132 mille milliards de GNF. Elles se décomposent en budget général (96,91%) et en budget d’affectation spéciale (BAS) pour (3,09%).

Un déficit de 24 mille milliards GNF

Le déficit budgétaire global est estimé à plus de 24 mille milliards de francs. Selon Fatima Camara, pour combler le gap, « notre pays a opté pour la stratégie de gestion de la dette encadrée par la déclaration de politique d’endettement public qui se fixe les objectifs suivants : combler les besoins de financement et faire face aux obligations de paiement du Trésor ; s’assurer que les risques liés au portefeuille de la dette publique restent dans des limites acceptables ; garantir que les coûts de financement soient les plus faibles possibles ; développer le marché intérieur de titres publics de la Guinée ».

Des recommandations

A l’issue de la présentation du rapport d’études des différentes commissions du CNT, les conseillers nationaux ont formulé des recommandations à l’endroit du gouvernement, dont: favoriser l’autosuffisance dans les secteurs de l’énergie et de l’eau ; renforcer et accélérer la construction des infrastructures routières dans les zones à fort potentiel agricole ; procéder à la création d’une banque agricole ; construire  des écoles post-primaires pour des personnes vivant avec un handicap, à Conakry et à l’intérieur du pays, des infrastructures sportives adaptées à leur état ; procéder au recrutement des enseignants contractuels de façon rigoureuse et transparente dans la perspective de la rentrée scolaire 2023-2024 ; doter les îles de Loos d’infrastructures de base ; prendre des mesures pour accélérer la construction des logements des préfets, gouverneurs et la rénovation des villas Syli.

Abdoulaye Pellel Bah