Suspendue des organes de la Francophonie pour cause de coup d’État, le Niger n’a pas tardé de claquer la porte de l’institution. Pour cause de néocolonialisme. Une réponse cinglante du berger à la bergère.

« Le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie et le gouvernement de la République du Niger décident de suspendre toute forme de coopération avec l’Organisation », a déclaré le Colonel major Abdourahamane Amadou, porte-parole du CNSP, dans un communiqué lu à la télévision publique. Il a expliqué que cette décision fait suite à la décision prise le 19 décembre par l’OIF de suspendre le Niger de ses instances. « La décision de suspendre la République du Niger de l’Organisation, ainsi que de la coopération multilatérale répond, nous le savons, au diktat et aux intérêts de la France », a-t-il martelé, ajoutant qu’avec cette suspension, l’OIF « se décrédibilise et ne fait que confirmer que la Francophonie a toujours été utilisée par la France comme un instrument pour défendre les intérêts français ».

En rappel, dans un communiqué publié le 19 décembre dernier, le Conseil permanent de la Francophonie a annoncé la suspension du Niger des instances de l’OIF, en réaction au coup d’État du 26 juillet dernier reconnu récemment par la CEDEAO.

Tout en appelant à la libération « immédiate et sans conditions » du président renversé Mohamed Bazoum, le Comité a exigé le rétablissement de l’ordre constitutionnel, appelant les autorités militaires à établir un chronogramme pour une sortie de transition « avec une durée limitée dans le temps ».

Avec Burkina 24