C’est une évidence qu’il existe autour du nouveau pion de la mafia françafrique, chef de la junte militaire guinéenne Mamady Doumbouya, différentes catégories de personnes nuisibles.
On distingue autour de lui, le nuisible d’occasion, le nuisible par distraction, le nuisible oisif, le nuisible persistant et le nuisible arrogant. Et il ne faut jamais les sous-estimer, et croire surtout que l’on s’en défait comme un revers de manche ou d’un coup de torchon. Car le nuisible se révèle dangereux et il est comme le cafard, indestructible.
Ils étaient très nombreux autour de l’ancien président Alpha Condé. Et ils ont été en grande partie responsables du départ humiliant de l’ancien président.
À l’image de l’actuel chef de la junte militaire Doumbouya, la plupart de ces personnes autour d’Alpha Condé ont été les véritables artisans du coup d’État constitutionnel, soldé de tueries, d’instabilité politique, d’injustices ayant conduit entre autres au coup d’État militaire du 05 septembre 2023. Capables de renaître de leur cendre, ces hommes et femmes politiques aux esprits petits et nuisibles ne déplument pas. Pour des raisons égoïstes et égotiques, ils sont prêts à mettre la Guinée dans une situation chaotique permanente.
Et Mamady Doumbouya est pris au piège de ce groupe maléfique
Souffrant aussi sans doute d’une surdité politique et sociale, le chef de la junte militaire est pris au piège par un clan mafieux, nostalgique du PDG-RDA. C’est ce qui explique entre autres son manque de courage pour renvoyer les ministres et cadres médiocres de son gouvernement de transition qui manque jusque-là de programme politique.
Une situation qui interpelle et inquiète. Car ce clan composé d’élites, d’acteurs étatiques, firmes multinationales dominent le jeu politique puisque le pays manque de société civile, de partis politiques capables de contrebalancer la situation actuelle.
On fait face à des voleurs professionnels, corrompus et corrupteurs qui ne veulent rien lâcher.
L’ancien légionnaire français Mamady Doumbouya, assoiffé de pouvoir se croit être tenu obligé de faire allégeance à ce groupe mafieux, qui marche sur le cadavre fumant de la Guinée depuis six décennies. Ces gens considèrent l’État guinéen comme une source de revenus intarissable, et ne sont pas prêts à quitter les commandes.
Ce sont comme des parasites ordinaires qui ne bâtissent rien, mais toujours prêts à dépecer l’État guinéen. Et c’est pourquoi ils sont parvenus à parasiter toutes les institutions étatiques guinéennes.
Pour atteindre leurs objectifs, ils font usage du mensonge, et ça les consolent et les apaisent du genre, la censure actuelle des médias guinéens est une question de sécurité nationale.
Ils ont besoin de ce genre de mensonges. Et ils y trouvent refuge et soutien et en profitent à l’image de la manipulation politicienne actuelle visant à permettre un putschiste de se maintenir au pouvoir en torpillant la transition politique.
Et une telle situation leur permet comme des gros lièvres à sortir de leurs antres, main dans la main avec une société civile désorganisée, vendue avec des partis politiques essoufflés et à se lancer dans la bagarre pour légitimer un putsch militaire. Habitués à ce genre de jeu perfide et sinistre, ils poussent Doumbouya comme jadis Alpha Condé à sortir sûrement mais lentement, par la petite porte.
Ainsi, il entrera dans l’histoire comme la plus grande imposture de l’histoire récente de la Guinée.
Guinée–antichambre de la françafrique
Désormais c’est la transformation de la Guinée en une sorte d’antichambre au néocolonialisme français qui est à l’ordre du jour en Guinée. Car Mamady Doumbouya n’est ni Assimi Goita, ni Ibrahima Traoré. Et c’est un manager de la France qui n’a d’autres choix que de faire allégeance au maître, puisque piégé lentement mais sûrement au sein d’une entreprise criminelle qui est la françafrique. Pour l’heure, il croit qu’il serait vain de s’éclairer, futile et absurde de s’y opposer et délirant de seulement songer à se dégager de l’omnipotence latente du maître.
Or, Doumbouya peut se dégager de cette omnipotence du système criminel françafrique, qui n’est pour le moment que latent en Guinée. Il lui faudra dans ce cas faire don de sa personne à la Guinée pour enfin atténuer la malédiction qui plane sur le pays depuis six décennies. Car les décisions prises par un président, mauvaises ou bonnes, peuvent bien aller au-delà de son temps de règne. Et c’est pourquoi d’ailleurs les conséquences des décisions de l’ancien président Alpha qui consistaient à faire la promotion des loups affamés, des médiocres, des imposteurs issus de la diaspora impactent encore aujourd’hui la vie de la nation guinéenne. Et ces gens sévissent aujourd’hui et dans l’opposition politique et dans le gouvernement de transition.
En somme, la situation actuelle du pays, évoluant entre une scène politique ornementale, une illusion de la vie politique, une dépolitisation ambiante, une stérilisation du champ politique, une assemblée illégitime et une éventuelle transition politique de trop, demeure une forme de torture et de déshumanisation du peuple de Guinée.
Cependant Mamady, pourrait encore marquer et écrire l’histoire guinéenne, en considérant le privilège que les citoyens guinéens, lui ont conféré le 05 septembre 2021, afin de conduire la Guinée hors de la vallée des ténèbres.
Pour ce faire, il doit pour une fois accepter d’être à l’écoute de son peuple, sans exception, être surtout le président de tous les guinéens, avec pour objectif principal, faire respecter la charte de la transition et, plus largement, faire respecter la loi.
Aïssatou Chérif Baldé