Après les représentants de la Haute autorité des cancans (HAC) et du mystère de l’Information et de la Com, le Conseil national de la transition (CNT) a eu un tête-à-tête avec le Syndicat des professionnels de la presse en Guinée (SPPG). Au menu des échanges, la fermeture des médias privés.

Le Conseil national de la transition cherche à renouer le fil du dialogue entre les autorités de la transition et la presse. Le 19 juin, une frange de CNTêtards a convié les syndicaleux de la presse dans la salle des Actes du Palais du peuple. Objectif, discuter des problèmes qui assaillent la presse depuis maintenant 7 mois. Le huis-clos a duré plus d’une heure, loin des regards indiscrets médiatiques. Dansa, le Courroux-mât du CNT, avait laissé la consigne limpide de n’ouvrir l’accès aux journaleux: « Le président a dit : pas de médias, ni de photos, encore moins d’interview. Nous avons appliqué la même chose pour ceux qui sont venus avant le syndicat », a martelé Fanta Conté, conseillère nationale et proche du prési du CNT, avant de mettre ses anciens con()frères à la porte.

Ecouter les parties

Selon Sékou Jamal Pendessa, boss du SPPG, l’entretien n’était qu’une prise de contact : « Il était question d’appeler les différentes parties, les écouter pour avoir une meilleure lecture de la situation. Nous nous sommes expliqués sur beaucoup de choses, pour permettre aux conseillers nationaux de voir clair dans cette crise. Eux-aussi ont dit ce qu’ils avaient à dire. Aujourd’hui, il n’y a pas beaucoup d’éléments à mettre à la disposition de la presse. Ils sont dans une démarche qui vise à aboutir à la résolution définitive de cette crise. »

Le secrétaire gênant du SPPG annonce que le syndicat qu’il dirige doit produire des nouvelles propositions « lors d’une prochaine rencontre. Nous ne pouvons pas aller en profondeur pour le moment, mais leur démarche est à saluer parce qu’on ne peut pas trouver une solution si on ne dialogue pas. Les discussions vont continuer. »

Pourvu que cette nouvelle démarche ne soit pas comme celle qu’avait entreprise le Premier ministre, et qui avait accouché de la fermeture des médias brouillés. Amadeus Oury Bah avait juré avoir carte blanche pour régler la crise, mais a fini par se ranger derrière la décision du CNRD de démanteler les installations desdits médias gênants.  

Au moment où nous quittions les lieux, les CNTêtards recevaient l’Union des radios et télévisions libres de Guinée (Urtelgui).  

Yacine Diallo