La qualification de notre équipe espoir à la XXXIIIème édition des JO d’été à Paris, après 56 ans de traversée du désert, nous a laissé croire que notre équipe olympique allait mieux faire que la génération des Chérif Souleymane, Petit Sory, Calva, Dia Aly Badara, etc. Rien n’en a été, puisqu’aux termes de la phase de groupe, notre équipe a enregistré trois défaites sur autant de rencontres. Une grosse désillusion engendrée par un faisceau de faits à cerner.
Dans la perspective de la quatrième édition de la CAN U23 de football programmée au Maroc du 24 juin au 8 juillet 23, sous la houlette de l’entraîneur Morlaye Cissé, la Guinée s’est engagée et a obtenu une brillante qualification au dépens du Nigéria. C’est ainsi qu’à la suite du tirage au sort effectué au mois de mai 2023, la Guinée fut placée dans le groupe A en compagnie du pays organisateur, du Congo et du Ghana.
Cette pimpante équipe parvint au stade des demies finales, mais fut vaincue par l’Egypte (0-1). Lors du match pour la troisième place, la Guinée fut surclassée par le Mali à la suite de la fatidique séance de tirs aux buts. Cette quatrième place nous donnait droit à un match de barrage pour une qualification aux JO de Paris.
Erreur de casting de l’administration fédérale
Alors que l’entraîneur Morlaye Cissé préparait avec son groupe le match de barrage contre l’Indonésie, à la surprise générale le CONOR le limoge sine die pour le remplacer par Kaba Diawara, qui a déjà en charge le Syli national A. Une décision confirmée par le nouveau bureau exécutif, qui va s’avérer très lourde de conséquences avec notre déconvenue à Paris. Même si Kaba Diawara a réussi à nous qualifier à la suite du match de barrage contre l’Indonésie, il a été incapable d’effacer le mauvais souvenir de Mexico 68. Au demeurant, Chérif Souleymane et ses coéquipiers ont quitté la compétition avec au moins une victoire de prestige contre la Colombie. En dépit de deux défaites concédées face à la France et au Mexique, l’équipe de 1968 a livré des matches de très belle facture. En aucune manière, ces footballeurs de devoir n’auront été ridicules.
Faudrait-il le rappeler et le souligner « qui embrasse trop, mal étreint ; » pour vouloir probablement se tirer la couverture à la faveur de la qualification de l’équipe Espoir aux JO de Paris, en plus du Syli A, Kaba Diawara avec l’onction de l’administration fédérale, a pris en charge l’équipe Espoir. Une ambition qui nous a valu une piètre participation dans l’Hexagone. La responsabilité de cette humiliation est donc à partager avec ceux qui l’ont nommé à la tête de l’équipe Olympique.
Quoi qu’il en soit, dans les jours à venir, pour ce qui nous concerne nous allons tirer tous les enseignements de la participation guinéenne aux JO de Paris. Il n’en demeure pas moins vrai que la gestion du sport national mérite d’être revue en vue de lui assurer un meilleur avenir. Au-delà des professions de foi et autres discours flagorneurs, des actes concrets sont désormais à poser.
Cheick Tidiane