Le mardi 17 septembre, la terrible nouvelle est tombée dans le milieu du foot national : l’ex-sociétaire du Hafia 77 et du Syli national a livré son tout dernier match ici-bas, des suites de maladie à son domicile à Sangoya. Avec la disparition de Seydouba Bangoura, la liste des survivants de cette génération dorée du foot guinéen se réduit progressivement.

Né le 9 février 1954 à Conakry, titulaire d’un diplôme en économie- finances, Seydouba Bangoura fut une des meilleures trouvailles de 1976 détecté dans les compétitions inter-quartiers de Kaloum avec Kouléwondi. Seydouba Bangoura débuta sa jeune carrière avec le Kaloum Star de Conakry 1 ; il fut vite pisté et reversé au Hafia F.C après la déroute d’Alger en 1976, pour ensuite intégrer l’équipe des Espoirs de Guinée. Ce qui lui permis d’être la doublure de N’Joléa, l’avant-centre du Syli national.

 Dans les années 76-78, Seydouba Bangoura était considéré comme un des grands espoirs du football guinéen. Il manqua longtemps de reconnaissance car, on le voyait dans le registre de N’Joléa, alors qu’il avait son style propre en puissance et en efficacité à la Gerd Muller.

En 1977, il a été parmi les meilleurs réalisateurs du Hafia F.C pour la campagne de la consécration en Coupe d’Afrique des clubs champions (1er Triplé africain d’une équipe de football …) On revoit encore ce fameux but contre les Hearts of Oaks à Conakry un soir de décembre 77, lors de la finale retour des clubs champions. Balle au pied, Seydouba Bangoura était un colosse avec une percussion véritable dans le jeu aérien.

L’histoire retiendra de lui sa force de pénétration ou ses duels dans les airs (Lobilo du Vita Club de la RDC, ou Offei Ansa du Ghana l’attesteront).

Contrairement à ses sociétaires du Hafia 77, Seydouba Bangoura était l’un des rares joueurs à monnayer son talent hors de la Guinée. A son retour au pays, à la suite d’une carrière sportive réussie, Seydouba Bangoura s’est reconverti dans les affaires, avec une diversification de ses activités dans le transit, l’hôtellerie et les mines.

Thierno Saïdou Diakité/Abdoul Aziz Touré