Trois morts et plusieurs blessés ont été enregistrés, après l’effondrement d’une cour à Ratoma-Dispensaire, dans la commune de Ratoma, le 13 février.

Le drame s’est produit dans la soirée au carrefour « Transit », non loin du Centre médical communal, CMC de Ratoma. Une excavatrice effectuant des travaux dans un site en bordure de route serait à l’origine de la tragédie. La machine a amassé un immense tas de terre au pied d’une cour avoisinant le site. Le mur a cédé sous le poids de l’amas de terre. Sur place, trois marmots ont péri, selon les témoignages. Les blessés ont été admis au CMC, tout près.

Mamadou  Baïllo  Bah, responsable des urgences à la Croix-Rouge communale, parle de blessés graves : « Il y a eu trois blessés. Nous les avons évacués aux urgences du CMC. Certains étaient inconscients. On ne sait pas pour l’instant s’ils sont en vie ou pas ».

Selon des témoignages, les victimes étaient dans un couloir de passage, lorsque le mur s’est écroulé sur elles. Au bord des larmes, Fatoumata Barry a perdu l’homonyme de sa mère. Elle retrace les circonstances du drame : « Les enfants s’amusaient derrière la cour. D’un seul coup, le mûr s’est affaissé. Certains ont échappé de justesse. C’est plus tard qu’on s’est rendu compte qu’il y a eu trois enfants sous les décombres. Ils sont tous décédés sur place ». Pour elle, avant de procéder aux travaux de ce genre, le maître d’ouvrage devrait informer les voisins, pour qu’ils prennent les précautions.

Colère des voisins

Le prési de la Délégation spéciale de Ratoma, Ahmed Sékou Traoré, s’est rendu sur les lieux. Il n’a dit mot à la presse, plutôt préoccupé, dit-on, à calmer le populo en colère. Près d’une dizaine des teufteufs des forces de maintien de l’ordre sont déployés. Des flics et pandores veillent au grain. Pendant ce temps, la fouille dans les décombres se poursuivait, pour retrouver d’éventuelles victimes. Des jeunes du quartier, irrités par le macabre, armés de gourdins et de marteaux, ont démoli la clôture du site. Au nez et à la barbe des agents déployés dans le coin. Nonobstant l’intervention du prési de la Délégation spéciale, les furieux auraient arraché le portail de la cour.

Souleymane Bah