Le 6 octobre 2024, le député de la France insoumise, Aurélien Saintoul, a interpellé le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, sur la situation des opposants et activistes de la société civile incarcérés ou disparus en Guinée à cause de leur opposition à la gestion de la transition et le silence étonnant de la France. Ce mardi 6 mai, Jean-Noël Barrot, via le Journal officiel de la République, a expliqué au député de la LFI, les démarches des autorités françaises pour maintenir la pression sur la junte militaire guinéenne, afin de retrouver Foniké Menguè, Billo Bah et Cie. Lisez plutôt !
« La France entretient un dialogue transparent et exigeant avec les autorités de transition, notamment sur l’importance d’avancées concrètes pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel, dans un esprit d’apaisement avec l’ensemble des forces politiques. La réintégration de la Guinée au sein de l’Organisation internationale de la Francophonie doit contribuer à cet objectif. Les libertés fondamentales et les principes de l’Etat de droit doivent être garantis pour l’ensemble des forces politiques et de la société civile. Nous avons appelé les autorités de transition guinéennes à accentuer leurs efforts en ce sens. Comme l’a indiqué le porte-parole du ministère de l’Europe et des affaires étrangères le 7 mars, nous avons exprimé aux autorités guinéennes notre préoccupation concernant les disparitions des activistes Oumar Sylla, alias Foniké Menguè, Mamadou Billo Bah et celle du journaliste Marouane Camara. Nous sommes tout autant préoccupés par l’enlèvement et les violences dont a été victime l’activiste Abdoul Sacko. Nous avons appelé les autorités guinéennes, auxquelles nous avons fait part à haut niveau de notre inquiétude, à faire toute la lumière sur les circonstances de ces disparitions et à ce que des réponses soient apportées aux inquiétudes légitimes des familles et des proches. En cohérence avec ses principes, la France continue d’appeler les autorités guinéennes à garantir la liberté d’expression et la sécurité de l’espace civique, conformément à leurs engagements. »
Question publiée au JO le : 1er octobre 2024, page 5009
Réponse publiée au JO le : 6 mai 2025, page 3275