La 8ᵉ édition du Festival des Arts et du Rire (FAR) a démarré le jeudi 8 mai, dans la ville de Karamoko Alpha mo Labé. La première journée a été rythmée par des expositions d’œuvres d’art, des formations et compétitions d’humour et slam.
Le Centre culturel « Ka Werdè » accueille l’événement jusqu’à la fin de la semaine. L’effervescence est grande: artistes, artisans, exposants, coiffeurs et coiffeuses s’activent chacun pour assurer le bon déroulement du FAR-2025. De nombreux aspirants humoristes et slameurs prennent part aux ateliers de formation animés par des professionnels venus de Côte d’Ivoire. Sous le thème ‘’Patri’moine’’, des stands d’exposition mettent en valeur le patrimoine culturel du Fouta-Djalon, à travers divers produits artisanaux et artistiques.
Parmi les participants à la formation, l’humoriste Mamadou Mahawa Diallo, alias Diallo Cravate : « J’ai toujours participé aux formations pour améliorer mes performances. Chaque jour, on cherche à progresser. Il faut toujours se former pour gagner en endurance. Mon ambition, c’est de réussir dans cette voie, de hisser haut le drapeau guinéen, ici comme ailleurs. J’aimerais faire des spectacles en solo, pourquoi pas en France un jour ? C’est un rêve pour moi de jouer aussi dans des pays anglophones, en anglais. C’est un défi que je me lance. »
« Grandir dans le slam »
Côté compétitions, le prix « Sow Bailo », qui récompense le meilleur humoriste, a été décerné à Ibrahima Diallo, alias Monsieur Satina, pour un spectacle autobiographique qui évoque avec humour sa petite taille et sa malvoyance. « Je fais de l’humour professionnellement depuis 2019. Ce prix me touche particulièrement, d’autant plus qu’il porte le nom du précurseur de la comédie guinéenne, Sow Bailo. C’est une vraie fierté pour moi de remporter ce trophée. »

Dans la catégorie slam en langue peule, c’est le jeune Mamadou Fadja Sylla, 14 ans, élève de 9ᵉ année, qui a remporté le prix « Guimdhi poular ». « J’ai commencé le slam en français il y a moins d’un an à l’école. En tant que débutant, ce prix va beaucoup m’aider à avancer dans ma carrière. Mais cela ne veut pas dire que je suis le meilleur. Il y a des aînés qui ont commencé bien avant moi. Ce soir, j’ai juste eu de la chance. Mon rêve, c’est de grandir dans le slam et de participer à des événements nationaux et internationaux », se réjouit le lauréat qui ne cache pas sa gratitude envers son coach et les organisateurs du FAR.
La 8ᵉ édition du Festival des Arts et du Rire se poursuit ce vendredi avec des panels et d’autres compétitions, notamment en littérature.
Abdoulaye Bah
Envoyé spécial