Le 13 novembre, Thierno Yaya Diallo, prési de Guinée moderne et candidat recalé à la présidentielle du 28 décembre prochain, a contesté l’arrêt de la Cour suprême au sujet de la liste définitive des candidats à la prochaine élection présidentielle. Il compte saisir la Cour de justice de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest). C’était au cours d’une conférence de stress à Taouyah, commune de Ratoma.
Dans la soirée du 12 novembre, la Basse-cour suprême a publié la liste définitive des candidats retenus pour la présidentielle du 28 décembre prochain. La haute juridiction du pays en a retenu 9 et a rejeté 18 ayant introduit le recours, après la publication de la liste provisoire le 3 novembre. Thierno Yaya Dillo a déclaré que l’arrêt de la Basse-cour suprême « n’est pas le droit ni de la justice. C’est un coup judiciaire commis en pleine journée contre la volonté du peuple de Guinée. » Il dit avoir déposé tous les documents demandés. Selon lui, la haute juridiction du pays l’a informé qu’elle a reçu tous les documents, y compris les photos d’identité, mais «que malheureusement, les photos n’étaient pas trombonées à la fiche d’identification. Pour nous, ce n’est pas une erreur, ni un malentendu administratif, mais un acte délibéré, d’expulsion maquillée en procédure.»
Le prési de Guinée moderne estime que « les procédures ont été biaisées » à la Cour suprême. Il promet d’exposer « cette injustice devant la nation et devant le monde. Nous appelons la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, l’Union africaine et tous les partenaires diplomatiques à prendre acte de cette injustice. »
Maître Mamoudou Sané, avocat de Thierno Yaya Diallo, annonce des actions judiciaires contre l’Etat guinéen auprès de la Cour de justice de la CEDEAO, afin « d’obtenir réparations. » Vaste programme !
Souleymane Bah


