La demande de démission du Président IBK ne se fonde guère sur la seule mal gouvernance comme telle, difficile à évaluer en soi. Monsieur Kéita est accusé de fautes graves, pour lesquelles il doit répondre devant la loi. Ce qui est légal et constitutionnel.
M. Ibrahim Boubacar Kéita s’est rendu coupable de parjure, en violant son serment, en violant la Constitution et en violant la séparation des pouvoirs. Des faits actés.
M. Ibrahim Boubacar Kéita s’est rendu coupable de forfaiture et de haute trahison, en signant un accord de défense sans l’aval de l’Assemblée Nationale, document comportant des clauses restrictives sur la souveraineté de défense. Toutes choses qui l’ont bloqué (selon ses propres aveux) dans sa volonté d’équipement de l’armée en moyens aériens. Comme si cela ne suffisait pas, Chef suprême des Armées, il a tenté de soustraire à la justice ses proches corrompus mis en cause dans des détournements par surfacturations et achats de matériels inopérants (avions cloués au sol, blindés factices.. .). Il aura à jamais sur la conscience la mort de nos milliers de soldats sacrifiés, livrés à la boucherie, et la souffrance de leurs veuves et orphelins, délaissés, abandonnés.
M. Ibrahim Boubacar Kéita s’est rendu enfin coupable de crimes de sang, en ayant recours de manière illégale à la force antiterroriste, FORSAT, pour réprimer des manifestations pacifiques, d’abord à Sikasso, et maintenant à Bamako, et cela continue ailleurs, faisant 23 morts et plus de la centaine de blessés ; sans oublier les 15 000 victimes civiles et militaires, au Nord et au Centre du pays, et quelque 400 villages détruits. Le régime poursuit malencontreusement les intimidations et arrestations de leaders du Mouvement, dont des jeunes patriotes. Cela est inadmissible.
Je vous épargne le recours faits aux techniques des casseurs infiltrés et briseurs de grève pour confondre et discréditer le Mouvement M5-RFP, en saccageant des biens publics et privés. Les preuves existent et seront versés au dossier judiciaire. Nos consignes de nonviolence sont attestées, et les thèses de débordement, fumeuses.
C C