Ouattara est-il prêt à voir l’étau se desserrer autour lui, comme l’espèrent les adversaires du tenant du 3è mandat ivoirien ou continuera-t-il à jouer les sourds à l’endroit de ceux, nombreux qui exercent des pressions de plus en plus efficaces sur l’homme du Restaurant ? C’est bientôt la fin du suspens. La Cour africaine des droits de l’homme et des peuples a pris une ordonnance exigeant de la Côte d’Ivoire « la suspension de la mention de la sanction pénale du casier judiciaire et de prendre toutes les mesures nécessaires en vue de lever immédiatement tous les obstacles empêchant le requérant de s’inscrire sur la liste électorale. »
En un mot, Laurent Gbagbo conteste sa radiation de la liste électorale. Ses recours en août dernier avaient tous été rejetés en Côte d’Ivoire. Le 7 septembre, il a saisi la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples. Sa radiation de la liste avait été entraînée par une condamnation en son absence à 20 ans de prison pour l’affaire dite du « braquage de la BCEAO », par la justice ivoirienne en janvier 2018, alors qu’il était détenu à La Haye par la CPI.
Une victoire donc pour l’ancien président ivoirien. Pour autant sa radiation n’était que l’un des trois arguments avancés par le Conseil constitutionnel pour justifier le rejet de sa candidature. Les juges avaient aussi invoqué le fait qu’il n’avait pas signé en personne sa déclaration de candidature. Et qu’il n’avait pas non plus expressément renoncé à son statut de membre de droit du Conseil constitutionnel. La Côte d’Ivoire, a refusé d’appliquer les décisions de la Cour africaine, elle a même entamé le retrait de sa déclaration de compétence. Franchira-t-elle le pas pour accentuer les pressions ? Wait and see !