A deux journées de la fin des éliminatoires de la CAN 2022 prévue au Cameroun, le Syli national occupe la seconde place du Groupe A avec 8 points, devancé par nos voisins maliens, bons leaders et qualifiés d’office avec 10 points. Avec un peu plus d’engagement et de hargne de vaincre, les poulains de Didier Six devraient logiquement ramener du Tchad les trois points devant assurer notre qualification directe à l’instar des Maliens. Ces derniers, dans leur confrontation avec la Namibie, ont engrangé six points sur six. Un résultat qui leur assure à la fois la première place du Groupe et la qualification, quelle que soit le résultat des deux dernières journées.
Sans avoir la prétention de jeter la pierre au successeur du Belge Joseph François Paul Put, limogé pour insuffisance de résultat, il est loisible de constater que le Français Didier Six, recruté le 13 septembre 2019, n’a pas encore convaincu grand monde en Guinée. Le Syli national version Didier Six, qui ira au Cameroun en compagnie du Mali est bien loin des attentes de ses nombreux fans. Le jeu produit par le onze national est terriblement décevant : on attend toujours cette équipe conquérante et rassurante, capable de bousculer les cadors du football continental. Les deux dernières sorties de notre équipe nationale ont laissé entrevoir de sérieuses lacunes dans l’axe central de la défense, et surtout dans le secteur offensif. La finition et la conclusion des occasions de buts pêchent terriblement par un manque de concentration et d’application. La question qui se pose désormais est la suivante : une fois qualifié, le Syli national de Didier Six sera-t-il en mesure d’effacer la honteuse élimination subie en 2019 en Egypte ?
De ce qui précède, se pose le problème de la pertinence du recrutement de Didier Six, un technicien choisi à partir de shortlists établies par la commission technique de recrutement. Âgé de soixante-cinq ans, ancien international français de la belle époque avec deux coupes du monde (1978, 1982), et une brève expérience africaine au Togo en 2011 et l’île Maurice en 2015, Six n’était pas le plus capé des quatre autres postulants. Probablement, il devrait le moins disant. Et dire que pour prétendre à des performances remarquables, il faut s’attacher les services de techniciens de haut niveau….
Pour ce qui nous concerne, nous souhaitons vivement être confondus en 2022 avec la présence du Syli national dans le carré d’as des phases finales de la CAN. Une perspective qui contribuerait à réconcilier notre sélection nationale avec ses supporteurs. Avant cette échéance, le sélectionneur national aura du pain sur la planche : bâtir une équipe autour d’une colonne vertébrale solide, qui produit un fond de jeu irrésistible. Sur un autre plan, la campagne de prospection des joueurs est à poursuivre, pour apporter au Syli national une plus-value intéressante susceptible de rehausser le niveau de jeu de l’équipe.
TSD