Le contact circule par le bouche-à-oreille. Des journalistes belgradois ont pu acheter un faux test PCR sur internet en Serbie. Un simple message, une réponse immédiate, et 35 euros envoyés à un numéro de téléphone anonyme, permettent d’obtenir un faux test négatif au Covid-19. Un prix à comparer avec le coût du vrai test anti-Covid-19 en Serbie : 80 euros. Un faux parfait… à un point près.
Le faux document de voyage arrive par e-mail et les journalistes ont pu s’assurer de la qualité de la contrefaçon : l’aspect est identique, avec code QR renvoyant à un faux site internet de laboratoire. La différence est dans les détails : l’adresse e-mail insérée dans le code QR comporte une erreur : un tiret au lieu d’un point. C’est ce petit tiret qui aiguille l’internaute vers le faux site du laboratoire.
Alertées, les autorités sanitaires serbes préviennent que les fraudeurs seront accusés de falsification de documents. Mais ils confirment que l’industrie du faux test PCR existe depuis au moins février en Serbie. Beaucoup y font appel pour économiser sur le prix du test. Une économie qui peut coûter cher en cas de découverte.
En Guinée, nous avons la chance-malchance de subir les méfaits du retard dans le numérique. L’opération internet du test PCR est manuelle pour les voyageurs interurbains. Dès que vous arrivez au barrage, le conducteur du taxi se charge de collecter la prime-Covid-19. Il descend du véhicule avec toute l’assurance requise, se dirige vers les camarades en uniformes qui veillent sur le barrage pour leur serrer la main le plus gentiment du monde. Il retourne calmement au volant de sa voiture. Le barrage est levé avec courtoisie. Vous passez sans aucune tracasserie. Où est le problème ?