Lancés le 22 juillet par le MENA, Ministère de l’Education nationale et de  l’Alphabétisation, les examens nationaux session 2021 ont été bouclés le 2 août sur tout le territoire national. Le Bac, Baccalauréat unique et le BEPC, Brevet d’études de premier cycle ont été ponctués d’anomalies et de nombreuses fraudes, tant du côté des candidats que de celui des surveillants. Invité des ‘’GG’’ le 3 août, Michel Pépé Balamou, le secrétaire général du SNE, Syndicat national de l’éducation, a déclaré que les examens se sont déroulés dans un climat de sérénité et convivialité. Il a félicité le MENA pour ses efforts dans la lutte contre la fraude. Toutefois, il regrette des « imperfections » liées, selon lui, à l’impréparation. Mais, le «train est arrivé à bon port ». Au nombre des impréparations, il cite les triches, des profils incomplets  des identités. Il dénonce aussi l’existence de comités de rédactions aux candidats et la création des groupes sur les réseaux sociaux, censés partager des « traités » des épreuves pour les candidats.

« La chaîne pédagogique, dans son entièreté, est responsable de tous les manquements constatés le long du processus. Cette année, 5000 candidats à l’examen du baccalauréat unique ont été exclus pour faute d’authentification de leurs diplômes de BEPC ou au CEE. C’est dire que les autorités de l’administration scolaire à la base ne jouent pas sérieusement leur rôle d’autant plus que ces enfants se sont retrouvés dans leurs écoles, de la 7e année à la terminale, où on leur dit qu’ils ne peuvent pas être candidats », regrette Michel Pépé Balamou. Et d’imputer aussi cette responsabilité à tous les acteurs impliqués dans le processus d’organisation des examens en Guinée, y compris les parents d’élèves.  « Lorsque les enfants ne sont pas admis à un examen, ce sont les parents qui vont négocier avec les administrateurs scolaires à l’effet d’installer par exemple leurs enfants en 7e année ou en 11e année. Donc, la responsabilité est partagée », ajoute-t-il.

Pour la session 2021, la lutte contre la fraude a évolué, avec la mise en place des détecteurs des métaux. Tout de même, il y a eu des triches de la part des candidats qui ont recouru à beaucoup de stratagèmes afin de se soustraire du contrôle de l’appareil. Plusieurs téléphones portables ont été saisis dans les salles d’examens, des surveillants renvoyés pour fait de fraude. « Les détecteurs de métaux ont permis de mettre hors-jeu beaucoup de fraudeurs. Mais, on a assisté au retour des anciennes pratiques, telles les comités de rédaction qui introduisent des traitées dans les centres d’examens. Des groupes WhatsApp ont été créés, mais quand vous vous connectez à ces groups, vous ne verrez que des traités nuls », jure M. Balamou.

Yaya Doumbouya