En France, la contribution à l’audiovisuel public, l’autre nom de la redevance, va disparaître. C’était la promesse d’Emmanuel Macron pour redonner du pouvoir d’achat aux Français. Elle s’élève à 138 euros par an et est payée, sauf exception, par tous les contribuables français possédant une télévision.
Les syndicats des journalistes ont calculé que la redevance coûtait seulement 38 centimes d’euro par jour aux Français, et que sa suppression impliquerait de trouver plus de 3 milliards d’euros annuels pour financer RFI, France 24, MCD, Radio France et France Télévisions. Les syndicats craignent pour l’indépendance du service public : tous redoutent que les patrons de chaînes soient obligés de faire régulièrement l’aumône auprès des tutelles pour boucler leurs fins de mois. Ce n’était pas le cas avec une ressource comme la redevance, directement affectée aux médias. Des alternatives sont possibles
Dans un rapport publié lundi 27 juin, la fondation Jean-Jaurès, par la voix de la chercheuse Julia Cagé, propose une alternative : le maintien de la redevance, mais sous forme d’impôt progressif, pour qu’il pèse moins sur le budget des plus modestes. À l’heure du déferlement des fausses nouvelles et des guerres de propagande, le service public audiovisuel français doit avoir la « garantie de ressources pérennes et indépendantes des cycles politiques », affirme-t-elle. Quoi ? Vous avez dit : indépendance des médias publics ? Allons donc !
Avec RFI