L’ancien Directeur général des impôts Aboubacar Makhissa Camara est accusé de détournement de deniers publics, enrichissement illicite et blanchiment de capitaux. Le vendredi 15 juillet, le parquet spécial de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF), a annoncé avoir émis un mandat d’arrêt international contre l’ex patron des impôts, mais aussi avoir ordonné la saisie de ses biens dont ses villas situées à Dubréka et à Tormélin, dans la préfecture de Fria.

Hors des frontières de la Guinée depuis l’avènement de la junte au pouvoir, le 05 septembre 2021, Aboubacar Makhissa Camara ne s’est pas présenté à la CRIEF, mais son avocat n’a pas manqué de justifier son absence. Selon Me. Salifou Béavogui, son client, est à l’extérieur du pays pour « deux raisons valables. La raison de santé, il suit des traitements, il avait des rendez-vous médicaux qu’il n’a pas pu honorer en raison de ses charges du moment. La 2ème raison est académique, il s’était inscrit pour plusieurs formations », rapporte guineematin.com

Dans cette sortie médiatique, l’avocat assure également d’user de tous les moyens légaux afin que son client soit rétabli dans ses droits. « En ce qui concerne le mandat d’arrêt international et la saisie de ses biens, en ma qualité de conseiller dans ce dossier, je ferais de tout mon possible pour empêcher cette autre illégalité. Donc tous ses droits seront respectés. On se battra conformément à la loi pour que justice soit rendue. J’ai eu plusieurs communications avec lui, il ne se reproche de rien. Pour le moment, nous estimons qu’il n’y a aucune preuve contre lui, d’avoir détourné un denier public et de tout ce qu’on lui reproche. Il est serein et tranquille », insiste-t-il.

Pour finir, Me Béa garantit que son client est « un républicain, un respectueux de la loi qui ne se reproche de rien. Dès que tout cela va rentrer en ordre (la santé et la formation) il va rentrer dans son pays ».

Abdoulaye Bah