Le 23 février à Conakry, le Programme National de Lutte contre le Paludisme, PNLP, a bouclé l’atelier d’autoévaluation de suivi de ses capacités dans le cadre du Partenariat pour la Performance des Récipiendaires du Fonds Mondial (HPI). C’est la deuxième autoévaluation, après celle de 2021, revue en 2022.
Avec l’appui technique et financier de Catholic Relief Services (CRS-Guinée), l’atelier de quatre jours a permis d’identifier et prioriser des lacunes actuelles du PNLP et d’élaborer le plan de renforcement des capacités et des compétences du Programme, qui sera mis en œuvre afin de permettre au PNLP de répondre à toutes les exigences du Fonds Mondial, liées à la gestion et la mise en œuvre de la subvention Paludisme en Guinée.
M. Bangré Moussa Dominique, le Représentant-résident du CRS-Guinée, déclare que les objectifs de l’atelier « sont atteints, mais encore mieux, les besoins en renforcement de capacités du PNLP ont été bel et bien identifiés et priorisés.» Et de saluer l’élaboration d’un plan d’action pour renforcer davantage les capacités du PNLP. «Nous sommes sur le bon chemin, c’est-à-dire, vers une appropriation future de la gestion et la mise en œuvre de la subvention par le PNLP. Certes, des efforts restent à fournir de la part du PNLP, aussi de CRS, mais notre engagement et notre détermination montrent que nous ne sommes pas loin de notre ambition commune.» M. Bangré sollicite le support et l’accompagnement du Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique dans le processus, notamment pour le co-financement de la subvention. « CRS mettra tout en œuvre pour la réussite du processus: le PNLP devenir gestionnaire de la subvention qui est d’ailleurs la sienne. »
Pr. Alioune Camara, le Coordinateur National du PNLP, précise que l’accompagnement des programmes nationaux par CRS s’inscrit dans sa vision de promotion du leadership local. Le but est de renforcer les capacités des entités nationales afin qu’elles deviennent et restent autonomes dans la gestion et la mise en œuvre des subventions du Fonds Mondial. « Cela exige de se conformer aux normes de gestion du bailleur du fonds (Fonds Mondial). Cet atelier arrive à point nommé, dans la mesure où nous entamons la mise en œuvre d’une nouvelle subvention. »
L’atelier a passé en revue les exigences du Fonds Mondial en termes de gouvernance, de suivi-évaluation, de gestion de la chaîne logistique des produits de santé et de la gestion financière. Pr. Alioune Camara invite les uns et les autres à valoriser ce travail, en s’appropriant les différents plans développés et les intégrer dans le travail quotidien.
L’évolution graduelle des responsabilités à transférer au PNLP dans la gestion et la mise en œuvre de la subvention du Fonds Mondial durera trois ans, avec des sessions d’autoévaluations annuelles pour le suivi des progrès. A l’issue desquelles, on saura si le PNLP «est légitime à prétendre être gestionnaire» du financement du Fonds mondial. « Nous estimons qu’au bout de trois ans, le PNLP sera autonome dans la gestion de la subvention paludisme», espère-il.
Félicien Paul Randriamanantenasoa, le directeur du projet de lutte contre le paludisme et le renforcement du système de santé à CRS-Guinée, rappelle que le processus de transfert des compétences est à la phase d’accélération pour qu’à la fin de la subvention en cours (décembre 2026) que la Guinée, à travers son Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) soit en mesure de gérer en toute autonomie les financements accordés par le Fonds mondial, dans la lutte contre le paludisme.
Yaya Doumbouya