La crise de carburant continue de frapper la Guinée de plein fouet depuis l’explosion du principal dépôt d’hydrocarburesà Kaloum le 17 décembre 2023. De Conakry à l’intérieur du pays, obtenir du carburant est un parcours de combattant.
Alors que la situation semblait maîtrisée avec l’arrivée de navires de carburant à Conakry, la crise reprend de plus belle. Depuis le début du mois de mars, on compte du bout des doigts les stations-services qui pompent surtout de l’essence. La distribution n’est plus limitée à 5 litres pour les motos, 25 pour les voitures. Les bidons restent toujours interdits dans les essenceries.
Autos, motos, tricycles sont tous en quête de l’or noir, à longueur de journée. La situation affecte les consommateurs, dont les conducteurs de mototaxis. Avec les délestages électriques, les foyers et entreprises, qui fonctionnent aux groupes électrogènes, sont aussi impactés par la pénurie de carburant.
Bouche bée à la Sonap
Un tour dans les essenceries de Conakry en dit long sur l’ampleur de la crise. Les files d’attente s’étendent sur un kilomètre par endroits. Pas le temps de parler aux journalistes, surtout sans l’aval de la hiérarchie. La plupart des essenceries, fermées pour « rupture de stock », attendent d’être ravitaillées pour servir.
A date, c’est silence radio à la Sonap, Société nationale des pétroles. Aucune communication sur l’état d’avancement des travaux de reconstruction du dépôt de Kaloum. Tout juste, le directeur général de la Sonap s’est targué sur les réseaux sociaux d’avoir pris part à un panel du GUIF, Guinéen investisment Forum, à Conakry, pour expliquer le rôle clé de la reconstruction post-incendie dans le développement d’infrastructures durables en Guinée.
Abdoulaye Pellel Bah