Le 27 mars, s’est ouvert la formation des agents du Centre national de surveillance et de police des pêches (CNSP) à Conakry. Ils seront outillés sur la surveillance, le suivi et le contrôle, pour la mise en œuvre de l’Accord relatif aux mesures du ressort de l’Etat du port, des instruments et mécanismes régionaux pour lutter contre la pêche illicite, non réglementée.
La formation dure deux jours, au profit de quinze agents dont sept du Centre opérationnel de suivi des navires (Vessel Monitoring System, VMS), trois des Bases de surveillance et cinq cadres techniques du CNSP. La formation vise à renforcer la capacité des agents chargés de l’opération de communication VMS, dans le cadre du suivi des navires, des échanges d’informations entre agents de surveillance.
Guilé Inapogui, le chargé de la formation et du perfectionnement au CNSP : « La formation répond à nos attentes. L’expert de la FAO nous a rappelé le droit de la mer : les délimitations, les zones d’intervention, les relations avec les Etats côtiers, celles entre les Etats de pavillon, les organisations régionales, sous-régionales et internationales.» Pour lui, il est nécessaire de connaître les acteurs et les structures du domaine de la pêche, afin de mieux collaborer. Et d’ajouter qu’une dynamique d’échanges d’informations aidera à lutter contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée.
Eric Mostert, expert de la FAO en matière de suivi et de surveillance, précise que les agents sont outillés en fondamentaux de surveillance des pêches par des moyens électroniques (Vessel Monitoring System), une balise installée à bord des navires de pêche pour suivre leurs activités. La formation met aussi l’accent sur l’échange des données avec les autres acteurs de la surveillance, du suivi et du contrôle des pêches en Guinée et ailleurs, via le système d’information automatique (AIS).
« Nous allons leur donner les fondamentaux en matière juridique sur le droit international de la mer, sur le droit guinéen lié à la gestion des pêches, mais aussi les outiller des fondamentaux du fonctionnement de quelques systèmes de surveillance des pêches », ajoute-il.
Mohamed Bachir Diallo, le chef service communication VMS au Centre d’opérations de surveillance satellitaire au CNSP, trouve « important » le renforcement des capacités des agents de surveillance, de suivi et de contrôle des pêches. « On a reparlé du dispositif, les aspects juridiques et opérationnelles. C’est très intéressant. Nous remercions la FAO et les autorités guinéennes pour la formation », conclut-t-il.
La formation technique est assurée par la FAO sur financement de la Norvège.
Yaya Doumbouya