En conférence de braise vendredi 10 mai à Camayenne Plage (Dixinn), avec prudence et philosophie, le PM a fait le tour des sujets du moment : délestages électriques, relogement des sinistrés de Kaloum, retour à l’ordre constitutionnel, Simandou…

Nonobstant le point presse convoqué au pied levé le 13 mars en pleine manifs contre les coupures de courant, c’est la première véritable sortie médiatique d’Amadeus Oury Bah depuis sa nomination faim février au poste de Premier ministre, chef du goubernement. Ce rendez-vous avec la presse, que le locataire du Palais de la Colombe veut désormais bimestriel, est l’occasion de revenir sur la situation sociopolitique et économique du bled.

La conf de presse a démarré avec plus d’une heure de retard, dû à des soucis techniques et a duré près de deux heures d’horloge. Le conférencier a voulu brosser tous les sujets, a usé de tournures et de philosophie en réponse à certaines questions embarrassantes. Premier ministre d’une junte aux méthodes expéditives et d’une population exigeante, faire preuve de pédagogie, trouver les mots pour contenter tout le monde n’est pas chose aisée. « Vous ne pouvez pas construire des institutions sur du sable mouvant », a d’entrée souligné Amadeus Oury Bah. Comprendre que la transition a besoin du temps, pour mettre en œuvre sa politique de refondation de l’Etat et éviter les « erreurs des transitions antérieures inachevées. Cela a fait que nous nous sommes retrouvés dans des situations plus calamiteuses qu’avant. (…) Ce que nous sommes en train de faire, ce n’est pas simplement une passation de pouvoir. C’est mettre la Guinée dans des conditions optimales de résoudre les problèmes qui l’ont impactée depuis l’indépendance. » L’organisation des Assises nationales et du procès du massacre du 28-Septembre vise cet objectif, pour aboutir à une réconciliation nationale. Si le dialogue politique est important, Amadeus Oury Bah ne cache pas qu’il est « difficile d’avoir…» (La fuite dans Le Lynx 1674, du lundi 13 mai).

DL