Après le Nigeria en 1996 et le Cameroun en 2000, l’Afrique peut-elle croire à un nouveau titre olympique au football cette année à Paris ? Les représentants, la Guinée, le Mali, l’Égypte et le Maroc, jamais médaillés, vont devoir s’affirmer comme de dignes successeurs.
Si le Ghana a ouvert la voie en 1992 à Barcelone en décrochant la première médaille de l’histoire du foot africain aux JO (bronze), ce sont véritablement les exploits retentissants des footballeurs nigérians et camerounais, champions olympiques respectivement à Atlanta (1996) et à Sydney (2000), qui restent imprimés dans la mémoire collective. Mais depuis ce doublé, l’Afrique n’est montée sur le podium qu’à deux reprises grâce au Nigeria, médaillé d’argent en 2008 après une finale face à l’Argentine de Messi, Agüero et autres Mascherano, et en bronze en 2016.
Mais à Paris, la meilleure équipe africaine ne sera pas présente puisque les Olympic Eagles n’ont pas décroché leur billet pour ces JO 2024. Les chances africaines reposeront donc sur la Guinée, le Mali, l’Égypte et le Maroc, qui n’ont jamais été médaillés en football.
Hakimi défie Alvarez
Les Lionceaux de l’Atlas seront les premiers à entrer en lice ce mercredi 24 juillet à 13h (TU) face à l’Argentine, guidés par l’attaquant de Manchester City, Julian Alvarez, et le vétéran Nicolas Otamendi (36 ans). Le Maroc, vainqueur de la CAN U23, participera à son huitième tournoi de football olympique. Il comptera sur le Parisien Achraf Hakimi et l’espoir monégasque Eliesse Ben Seghir pour passer le premier tour pour la première fois depuis les JO de 1972 à Munich.
Un peu plus tard dans la journée, la Guinée fera face à la Nouvelle-Zélande, qui avait réussi à franchir le premier tour il y a trois ans aux JO de Tokyo. Les Guinéens seront emmenés par le sélectionneur du Syli national, Kaba Diawara, qui aura comme renforts son capitaine en équipe nationale Naby Keïta, mais aussi l’attaquant Ilaix Moriba ou l’expérimenté Abdoulaye Touré. Les Guinéens auront tout intérêt à bien lancer leur tournoi puisqu’ils croiseront l’équipe de France lors de leur deuxième rencontre de poule. C’est la deuxième fois que la Guinée participe au tournoi olympique après les JO de 1968 à Mexico.
L’Égypte compte sur son sorcier brésilien
Pour le Mali, ce sera également une deuxième participation, après une première qui ne s’était pas mal déroulée avec une élimination en quarts de finale en 2004, à Athènes face à l’Italie. Vingt ans après, les Aiglons s’avancent dans ces Jeux avec la volonté de donner une belle image du foot malien, englué dans une crise entre la Fédération et les joueurs de la sélection A. Le sélectionneur Alou Badra Diallo »Conty » pourra compter sur des talents comme le milieu de terrain de Wolverhampton Boubacar Traoré, ou Coli Saco de Naples. Les jeunes Maliens entament leur tournoi ce mercredi à 19h TU contre Israël, qui participe pour la première fois au tournoi olympique depuis 1976.
Équipe africaine la plus expérimentée aux JO avec une 13ᵉ participation à Paris, l’Égypte évoluera dans le groupe de l’Espagne et jouera la République dominicaine pour son premier match. Les Pharaons ont disputé leur premier tournoi olympique en 1920 et n’ont jamais été médaillés, finissant au pied du podium en 1928 et 1964. Pour enfin s’offrir une médaille, la fédération égyptienne de football s’est attachée les services d’un chercheur d’or en la personne du Brésilien Rogerio Micale qui avait conduit les Auriverdes de Neymar, Marquinhos et Rafinha sur la plus haute marche du podium en 2016 à Rio.
Les quatre poules du tournoi olympique de football
Groupe A : France, États-Unis, Guinée, Nouvelle-Zélande
Groupe B : Argentine, Maroc, Irak, Ukraine
Groupe C : Ouzbékistan, Espagne, Égypte, République dominicaine
Groupe D: Japon, Paraguay, Mali, Israël
Par RFI