La présidence de l’Assemblée des États Parties, organe de surveillance de la Cour pénale internationale (CPI), a annoncé le 11 novembre 2024, l’ouverture d’une enquête externe pour une « faute présumée » du Procureur de la CPI, Karim Khan.

« En raison des particularités de cette affaire, notamment des risques potentiels et futurs de conflit d’intérêt, le Mécanisme de contrôle indépendant (MCI) a exceptionnellement approuvé le recours à une enquête extérieure, » a précisé Paivi Kaukoranta, présidente de l’Assemblée des États Parties (AEP), dans un communiqué. Le procureur Karim Khan a pour sa part, affirmé qu’il « continuerait à exercer ses fonctions » tout en disant prendre note de la déclaration de l’organe de surveillance.

Cette décision survient après que Karim Khan a suscité l’attention en mai dernier, en décernant des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, l’ex-ministre de la Défense, Yoav Gallant, trois responsables du Hamas et le président russe Vladimir Poutine. L’Assemblée des États partie justifie le choix d’une enquête externe pour garantir une « procédure totalement indépendante et équitable ».

Karim Khan a déclaré accueillir favorablement cette enquête, qu’il voit comme « l’occasion de participer activement à ce processus ». Selon certains médias occidentaux, le procureur de la CPI serait accusé de comportement inapproprié envers une collaboratrice, des accusations qu’il a fermement rejetées.

« J’ai appris avec tristesse que de fausses accusations allaient être publiées contre moi, » a-t-il déclaré dans un communiqué selon l’Agence France Presse. Faut-il le rappeler, la CPI, basée à La Haye, est chargée d’enquêter et de poursuivre les auteurs de génocides, de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et d’actes d’agression.

Avec Minute.bf