Suite à la condamnation à deux ans de gnouf du boss du MoDeL, Aliou Bah, pour offense et diffamation au chef de l’Etat, l’Union européenne exprime ses inquiétudes et exhorte la Guinée à respecter la liberté  d’expression.

Le prési du Mouvement démocratique libéral a été condamné à deux ans de prison le 7 janvier par le tribunal de première instance de Kaloum. Depuis, les réactions fusent de partout. Après les acteurs politiques, les activistes de la société civile, des Ong de défense de droits de l’Homme, l’Union européenne leur emboîte le pas. Dans un post X (anciennement Twitter), l’UE dit prendre « note avec inquiétude de la condamnation à deux ans de prison de l’opposant politique, Aliou Bah. L’UE exhorte la Guinée à respecter la liberté d’expression et le pluralisme politique, plus que jamais nécessaires pour un retour pacifique à l’ordre constitutionnel », déclare sa porte-voix Anitta Hipper.

Ce jeudi 9 janvier, le porte-voix du gouvernement, Ousmane Gawa Diallo, a demandé, sur Rfi, à ne pas faire d’amalgame entre diffamation et critique. « Parce que, ajoute-t-il, la diffamation est sanctionnée pénalement, alors que la critique, elle, est acceptée. Donc, il ne faut pas considérer que ce soit une volonté des autorités de museler ou de pousser à l’exil », s’est défendu le gouvernement guinéen.

Souleymane Bah