La famille de Boubacar Diallo, tailleur retrouvé mort dans son atelier à Koloma 2 le 25 mars, indique que le résultat de l’autopsie révèle un « assassinat ». Les enquêtes sont ouvertes par la police et un suspect est en cavale.

Dans la matinée du lundi 24 mars, Boubacar Diallo a été retrouvé mort « poignardé » dans son atelier de couture et de vente d’habits, situé au bord de l’autoroute Leprince, non loin du rond-point de Bambéto, dans la commune de Ratoma. La victime, 32 ans, y a passé la nuit. Quelques billets d’argent et du sang ont été retrouvés sur le lieu du drame, d’après des témoins. Le même jour, son corps a été envoyé au Centre hospitalo-universitaire (CHU) d’Ignace Deen par la protection civile, pour autopsie.

Mercredi 26 mars, Maladho Diallo, cousin de la victime s’est confié : « Après l’autopsie, ils nous ont remis le corps, afin de procéder à son inhumation. Le résultat indique qu’il a été poignardé ».

Des soupçons

Dans son atelier, la victime n’est pas le seul travailleur. Souleymane Diallo est son collaborateur. Ce dernier, aurait été le premier à informer le frère de Boubacar Diallo (propriétaire de l’atelier) du drame, en parlant de « pagaille » qui aurait mal tourné. L’informateur est introuvable et son téléphone reste sans réponse : « Actuellement, le soupçon pèse sur Souleymane Diallo. Il a été dit qu’il aurait menacé Boubacar Diallo, en disant qu’ils vont se voir. C’est lui qui a téléphoné au frère de la victime en l’informant qu’une pagaille a eu lieu à l’atelier, sans donner aucun détail, avant de raccrocher. Il est toujours introuvable », ajoute-t-il. Selon Maladho Diallo, la victime a été poignardée sur plusieurs parties, notamment au dos, aux épaules, aux hanches et au ventre.

Maladho Diallo, cousin du défunt

Enquête ouverte

Une enquête a été ouverte par le commissariat central de Kaporo-rails. Selon les informations, plusieurs proches de la victime sont auditionnés. Une source nous précise qu’aucune arrestation n’a eu lieu. Du moins, pour le moment. Malhado Diallo déplore : « La justice doit redoubler d’effort. Les crimes sont récurrents en Guinée ».

Les portes de l’atelier de Boubacar Diallo restent scellées et sa terrasse reste limitée par une rubalise.

Souleymane Bah