Le Collectif des candidats recalés à l’examen du Certificat d’aptitude à la profession d’avocat (CAPA) en Guinée, session 2021, accuse le Barreau d’avoir orchestré un processus d’admission entaché de graves irrégularités. Il dénonce un « faux décret », une fraude systémique, et « un système fichu bâti sur un décret inexistant, des jurys illégaux, et des intimidations ciblées » à leur encontre.
Le « communiqué du Collectif est en réponse à celui du Conseil de l’Ordre des Avocats, daté du 22 juillet, qualifiant leurs revendications d’« infondées ». Le collectif des recalés se faisant appeler « Collectif des Victimes de l’Examen du CAPA (session 2021) et d’un faux Décret » rejette cette position du barreau et affirme, au contraire, que l’ensemble de la procédure du CAPA 2021 s’est déroulée en violation manifeste de la légalité. « Aucun candidat n’aurait pu anticiper une violation aussi flagrante des textes par une institution censée incarner la crédibilité aux yeux du peuple de Guinée », écrit-il dans son communiqué de ce 28 juillet.
L’un des points soulevés que soulève le Collectif concerne le décret D/2008/037, censé encadrer l’examen du CAPA. Selon des constats d’huissiers établis en septembre et octobre 2024 cités par le Collectif, ce décret serait introuvable aussi bien dans les archives papier que numérique de l’État. Pire, déplore le Collectif, il n’aurait jamais été publié dans le Journal Officiel de la République.
Malgré cela, le texte aurait servi de fondement légal à l’organisation de tous les examens du CAPA depuis plus de dix ans. Pour le Collectif, il s’agit ni plus ni moins que d’un faux décret, ce qui remet en cause la légalité même du processus de sélection. (Ci-dessous l’intégralité du communiqué du Collectif).