D’abord il s’est agi d’un milliard de francs glissants. Les avocats de la défense ont demandé au plaignant : à quoi devrait servir ce montant ? Nouhou a répondu : c’est la caution pour l’achat du poisson. Sur ce, Hafsa n’a pas nié, mais a confié que c’est le fruit d’un travail de 4 mois qui a généré ce milliard. D’ailleurs, elle dit avoir payé deux milliards et poussière, Nouhou n’avait qu’à déduire son milliard avant de comptabiliser des intérêts. Le plaignant, devant la juge Djeinabou Doghol Diallo a réitéré que malgré les intérêts, le milliard de caution « est à rembourser ».
Après, les protagonistes en sont venus à un montant de 900 000 dollars, c’est le plus gros montant. Hafsa reconnait le chiffre, mais insiste l’avoir reçu par tranche, et souligne qu’elle était obligée de rembourser chaque emprunt pour bénéficier d’un emprunt ultérieur. Chaque montant était à rembourser en francs guinéens et avec le taux du jour. Ajouter un autre intérêt de 42 000 francs glissants dont un pourcentage devait revenir à Dame Hafsa. Mais au fil du temps, Nouhou a cessé de verser ce pourcentage. Par contre, dans la vente de poissons, elle partageait avec Nouhou. Pendant sept mois, on tournait avec ce montant de 900
000 dollars.
Ensuite, il a été question de 200 000 dollars. Là encore, Hafsa dit avoir donné 300 millions de francs glissants, c’était la condition de Nouhou pour avoir les devises. Mais après, « j’ai remboursé 500 millions. Il devait encore déduire mes 300 millions, mais il ne l’a pas fait». Nouhou lui a refusé de commenter à ces détails. Sa réponse est catégorique : « J’ai tout écrit, les papiers se trouvent avec la juge ».
Après, il y a eu une affaire de 765 millions de francs glissants que Nouhou a ajouté, mais qui seraient des intérêts. Nouhou reste de marbre. Hafsa regrette cette attitude du plaignant qui ne parle que de ce qu’on lui doit, jamais ce qu’on lui a remboursé.
Je ne suis pas un escroc !
Pour clore la confrontation, la juge a demandé : Madame, combien vous devez à Nouhou ? Hafsa dira : « Il faut que je fasse le calcul avec Nouhou. Je demande au tribunal de m’aider à le faire. Je saurais combien je lui doits et combien je lui ai remboursé jusqu’ici. Et chacun va jurer. A Madina, on n’écrit pas, c’est sur la base de la confiance. Nouhou voulait me faire signer le reçu juste pour avoir une preuve. Moi j’ai signé pour ne pas aller en prison, en attendant de faire le calcul avec lui ».
La même question a été posée à Taibou. Oustaz a demandé à aller se mettre d’abord à l’aise. A son retour, il a donné la même réponse que sa douce moitié. Et de s’offusquer : « Ce qui m’a fait mal, c’est que Nouhou m’a traité d’escroc ». La juge enchaine. Mais vous avez signé un reçu pour reconnaitre six milliards, alors que vous n’étiez pas obligé ? Il a répondu que c’est parce que l’affaire concerne sa femme, sinon il n’a pas reçu de l’argent des mains de Nouhou. « Même ma femme ne m’a jamais rien donné ». Il ne nie pour autant pas les 15 000 dollars, les 400 000 dollars, les 65 000 euros et autres montants, mais soutient n’avoir pas géré ces fonds.
Enregistrements compromettants
Après la confrontation lors de laquelle Nouhou a pratiquement refusé de répondre aux questions de la défense. Le Pro-crieur Lazare Mamady Bouret a fait écouter des enregistrements sonores sur la signature des six milliards par Oustaz, un autre son où Dame Hafsa reconnait avoir trompé Nouhou et autres faits compromettants.
A ces enregistrements, les avocats de la défense ont opposé l’article 358 du Code pénal qui puni toute personne qui enregistre une autre à son insu, et mettant son intimité à la place publique. Le ministère public et la partie civile ont répliqué en évoquant l’article 497 du Code de procédure pénale qui permet d’user de tout moyen pour prouver l’accusation.
Fini les débats, les plaidoiries et réquisitoires sont prévus ce vendredi, à partir de midi.
Jeudi dernier, les avocats de la défense ont sollicité une confrontation entre le plaignant et ses clients. Pour éclairer des zones d’ombre. D’abord il s’est agi d’un milliard de francs glissants. Les avocats de la défense ont demandé au plaignant : à quoi devrait servir ce montant ? Nouhou a répondu : c’est la caution pour l’achat du poisson. Sur ce, Hafsa n’a pas nié, mais a confié que c’est le fruit d’un travail de 4 mois qui a généré ce milliard. D’ailleurs, elle dit avoir payé deux milliards et poussière, Nouhou n’avait qu’à déduire son milliard avant de comptabiliser des intérêts. Le plaignant, devant la juge Djeinabou Doghol Diallo a réitéré que malgré les intérêts, le milliard de caution « est à rembourser ».
Après, les protagonistes en sont venus à un montant de 900 000 dollars, c’est le plus gros montant. Hafsa reconnait le chiffre, mais insiste l’avoir reçu par tranche, et souligne qu’elle était obligée de rembourser chaque emprunt pour bénéficier d’un emprunt ultérieur. Chaque montant était à rembourser en francs guinéens et avec le taux du jour. Ajouter un autre intérêt de 42 000 francs glissants dont un pourcentage devait revenir à Dame Hafsa. Mais au fil du temps, Nouhou a cessé de verser ce pourcentage. Par contre, dans la vente de poissons, elle partageait avec Nouhou. Pendant sept mois, on tournait avec ce montant de 900
000 dollars.
Ensuite, il a été question de 200 000 dollars. Là encore, Hafsa dit avoir donné 300 millions de francs glissants, c’était la condition de Nouhou pour avoir les devises. Mais après, « j’ai remboursé 500 millions. Il devait encore déduire mes 300 millions, mais il ne l’a pas fait». Nouhou lui a refusé de commenter à ces détails. Sa réponse est catégorique : « J’ai tout écrit, les papiers se trouvent avec la juge ».
Après, il y a eu une affaire de 765 millions de francs glissants que Nouhou a ajouté, mais qui seraient des intérêts. Nouhou reste de marbre. Hafsa regrette cette attitude du plaignant qui ne parle que de ce qu’on lui doit, jamais ce qu’on lui a remboursé.
Je ne suis pas un escroc !
Pour clore la confrontation, la juge a demandé : Madame, combien vous devez à Nouhou ? Hafsa dira : « Il faut que je fasse le calcul avec Nouhou. Je demande au tribunal de m’aider à le faire. Je saurais combien je lui doits et combien je lui ai remboursé jusqu’ici. Et chacun va jurer. A Madina, on n’écrit pas, c’est sur la base de la confiance. Nouhou voulait me faire signer le reçu juste pour avoir une preuve. Moi j’ai signé pour ne pas aller en prison, en attendant de faire le calcul avec lui ».
La même question a été posée à Taibou. Oustaz a demandé à aller se mettre d’abord à l’aise. A son retour, il a donné la même réponse que sa douce moitié. Et de s’offusquer : « Ce qui m’a fait mal, c’est que Nouhou m’a traité d’escroc ». La juge enchaine. Mais vous avez signé un reçu pour reconnaitre six milliards, alors que vous n’étiez pas obligé ? Il a répondu que c’est parce que l’affaire concerne sa femme, sinon il n’a pas reçu de l’argent des mains de Nouhou. « Même ma femme ne m’a jamais rien donné ». Il ne nie pour autant pas les 15 000 dollars, les 400 000 dollars, les 65 000 euros et autres montants, mais soutient n’avoir pas géré ces fonds.
Enregistrements compromettants
Après la confrontation lors de laquelle Nouhou a pratiquement refusé de répondre aux questions de la défense. Le Pro-crieur Lazare Mamady Bouret a fait écouter des enregistrements sonores sur la signature des six milliards par Oustaz, un autre son où Dame Hafsa reconnait avoir trompé Nouhou et autres faits compromettants.
A ces enregistrements, les avocats de la défense ont opposé l’article 358 du Code pénal qui puni toute personne qui enregistre une autre à son insu, et mettant son intimité à la place publique. Le ministère public et la partie civile ont répliqué en évoquant l’article 497 du Code de procédure pénale qui permet d’user de tout moyen pour prouver l’accusation.
Fini les débats, les plaidoiries et réquisitoires sont prévus ce vendredi, à partir de midi.