Le goubernement Don-Kass veut bien mener son projet à terme. Vaille que vaille. Ce lundi 10 septembre, une assemblée générale du syndicat du PAC a été violemment dispersé par la gens-dramerie à coup de matraque et gaz lacrymogène. Les syndicaleux étaient en conclave pour faire la restitution de la rencontre avec le Médiateur de la République. Ce sera à la prochaine. Selon Alsény Touré, membre du collectif syndical du port, c’est une habitude de convoquer une assemblée chaque fois qu’il y a un problème. Alors qu’ils étaient dans son bureau, à la direction du PAC, « un colonel et un général sont venus nous dire que le président a interdit les regroupements. Même dans les couloirs, qu’on ne doit pas se regrouper. J’ai dit que nous sommes dans notre bureau, on sortir de là aussi ? Où on va partir ? Ils ont répondu que c’est le président même qui a donné l’ordre. Qu’il a donné l’ordre depuis qu’il était en voyage ». M. Touré dit que la police n’a rien fait, mais accuse la gendarmerie d’avoir voulu les tuer. « Quand tu jettes du gaz dans un bureau fermé où se trouve des personnes, ce que tu veux les tuer. Ils ont lâché le gaz dans le bureau. J’ai les images. Ils nous ont bastonné et arrêtés deux d’entre nous : un certain Sylla, et un autre dont j’oublie le nom ».

Les syndicalistes étaient venus annoncer aux travailleurs que la médiation de Fauf le Said continue. Tata Vieux, l’ex-ministre de la Pêche aurait également demandé à les rencontrer. Mais cette fois, M. Touré demande que Tata vieux adresse une lettre au syndicat. D’ici là, les travailleurs continueront à réclame leurs droits, même si « en Guinée, tu ne peux pas réclamer tes droits. Mais seulement Alpha Condé qui a ses droits. Faut dire à Alpha Condé d’arrêter ».

Les travailleurs redoutent de perdre leurs emplois, si jamais Albayrak obtient le marché. Pour les travailleurs, le gouvernement a vendu le port. « J’ai demandé à la directrice de nous donner ou au moins, nous lire le document qu’elle a signé. On a peur de perdre nos emplois. Elle a répondu : le document que vous avez est le bon. Et dans ce document, il est dit que tous les travailleurs seront licenciés ».

En attendant, le combat continue. La répression aussi. Toute la matinée, une dizaine de pick-up de la police et de la gendarmerie étaient stationnés aux abords de la direction générale du port.