A l’issue d’une réunion entre les membres de l’opposition républicaine, ce mercredi, le chef de file de l’opposition a fustigé l’impunité du régime Grimpeur qui favorise la corruption. La concession accordée à Albayrak, sans appel d’offre, le trou de 21 millions de dollars décelé à la Banque centrale. Tout ceci tire son origine du fait que le président et ses ministres « jouissent du privilège de juridiction, ils ne peuvent être entendus que par la Haute cour de justice qui n’est pas encore mise en place. On ne peut rien contre eux quels que soient leurs crimes ». Cette impunité est renforcée par le fait qu’à l’Assemblée nationale, aucune enquête parlementaire n’a pu prospérer. « Pour faire une enquête parlementaire, il faut avoir la majorité. Et l’opposition n’a pas la majorité. La mouvance a toujours refusé. Alpha Condé a donné le port à des amis comme Bolloré, alors que des cadres du port avaient émis des fortes réserves sur la convention. L’opposition républicaine dénonce cette action, du fait du peu de respect que le président accorde aux lois de la République. M. Alpha Condé aurait pu respecter les dispositions légales. Mais ce n’est pas la préoccupation de notre professeur de droit. Nous sommes solidaires des syndicats ». La Petite Cellule craint qu’au niveau de l’Assemblée, le même sort soit réservé à cette demande d’enquête parlementaire comme cela a été le cas dans l’affaire Bolloré ou Asperbras.
L’autre caractéristique de la mauvaise gouvernance, dit-il, c’est la disparition des 21 millions de dollars à la Banque centrale. « On confie un marché de transfert de fonds à un ami, les réserves de change du pays. La première opération, on donne 58 millions de dollars. Donnez ce montant à quelqu’un qui ne présente aucune garantie, aucune enquête n’est menée pour savoir s’il a les compétences, la moralité, la réputation qu’il faut pour effectuer cette opération. Il prend l’argent pour acheter de l’or, investir dans les mines. On en parle, les autorités disent que ce n’est pas vrai ». Le chef de file de l’opposition appelle les enquêteurs à aller jusqu’au bout pour traduire les responsables de cette magouille en justice. Mais, il a peu d’espoir : « nous sommes dans un pays où on ne peut pas poursuivre le président, ou les ministres, initier des enquêtes parlementaires. C’est donc impossible de contrôler l’action gouvernementale, voilà la situation dans laquelle nous trouvons ».