Conformément à l’article 36 de la loi portant organisation judiciaire en République de Guinée, juges, procureurs et greffiers en service au TPI de Dixinn ont tenu leur première assemblée générale dans la salle d’audience, ce lundi 24 septembre. Les débats ont porté sur la reprise des audiences civiles, correctionnelles, criminelles. Ils sont également penchés sur des ambitions juridictionnelles. Sidy Souleymane N’Diaye, le procureur de la république : « Nous avons examiné le fonctionnement de la juridiction et nous avons déterminé le calendrier des audiences. Nous avons également procédé à la désignation des formations criminelles. On a retenu deux formations criminelles pour qui connait le volume des dossiers criminels au niveau du tribunal de première instance de Dixinn, on ne peut que se réjouir. Cela nous paraît important qu’avec cette rentrée judiciaire, que le tribunal se remette au travail, que le tribunal reprenne l’élan qu’il avait mais interrompu par les différentes grèves ».
La reprise des audiences est annoncée la semaine prochaine. Le TPI de Dixinn et la mairie de Ratoma sont toujours retenus pour accueillir les différents procès, a rappelé le procureur. Pour ce faire, le magistrat se montre déterminé. « C’est avec beaucoup de résolution, de détermination que nous entrons dans cette année judiciaire. Nous allons faire en sorte que plus de dossiers criminels soient jugés dans les mois à venir. Parce qu’il n’est pas normal que des détentions provisoires soient prolongées au-delà des délais prévus par la loi. Les justiciables peuvent compter sur cet engagement du personnel du tribunal de première instance de Dixinn. Nous nous sommes assigné des objectifs : juger en priorité les dossiers dans lesquels il y a de longues détentions provisoires. C’est une question de bonne administration de la justice. Il n’est pas normal, il n’est pas convenable que les détentions provisoires s’effectuent au-delà du temps requis ».
Contrairement à l’année dernière, aucune statistique n’a été donnée par rapport aux audiences criminelles. Sur le sujet, le procureur reste encore mesurer : «Les affaires criminelles, je me réserve de vous faire une statistique. Je voudrai simplement vous dire que quand la loi a indiqué que les tribunaux de premières instances pouvaient désormais siéger en matière criminelle, la Cour d’Appel de Conakry nous a communiqué 260 dossiers criminels, qui attendaient d’être jugé par la cour d’assise. Sur les 260 dossiers, nous avons eu à juger une soixantaine. Notre élan a été perturbé par les grèves et les remous qui ont secoué le pays. Mais avec cette nouvelle situation d’apaisement du climat social, nous allons reprendre nos audiences aussi bien à Dixinn qu’à Ratoma afin que tous les dossiers en instance soient examinés en toutes matières, notamment pénale », a rassuré Sidy Souleymane N’Diaye.