Le 13 juin 2019, la préfecture de N’Zérékoré était en ébullition. Malgré l’interdiction du préfet et du maire, l’antenne locale du Front national de défense de la Constitution (FNDC) a manifesté pour désaprouver le projet de nouvelle Constituton. Des heurts ont éclaté faisant un mort et plusieurs blessés. Quelques heures après le début des violences, un couvre-feu a été instauré. Face à cette situation inquiétante, la représentation guinéenne de Jeunesse CEDEAO a, dans une déclaration rendue publique le 13 juin, dénoncé « l’escalade verbale des autorités administratives notamment, le gouverneur et le préfet qui semblent agir en militant plutôt qu’en autorité de la localité, la sourde oreille des organisateurs de ladite manifestation qui ne semble pas mesurer la sensibilité et la fragilité de la zone de N’Zérékoré ».
Consciente de la situation qui prévaut dans cette localité, l’associtation a exprimé, « sa vive inquiétude face à la montée de la violence dans cette localité sensible et fragile, suite à l’appel de manifester des opposants politiques contre ce qu’ils qualifient de 3ème mandat ou de nouvelle constitution ».
Constatant l’état des faits suite à la « repression », la structure invite les autorités militaires et civiles à « prendre des mesures urgentes pour stopper la violence ». Et d’exiger « l’ouverture d’une enquête immédiate pour situer toutes les responsabilités et retablir les victimes dans leur droit ».
Marguerite Mara