La machine de la répression du Prési Alpha Grimpeur est en branle depuis le début de la lutte contre le tripatouillage de la Constitution. Outre les cas des morts (près d’une quarantaine depuis octobre 2019, plus de 140 depuis 2011, ndlr), les destructions des biens de paisibles citoyens, les exactions dans les concessions, c’est un autre mode opératoire que la flicaille expérimenterait désormais : les enlèvements. Des agents des forces de (dés)ordre cueillent des citoyens membres du Front national pour la défense de la Constitution tard la nuit dans leurs différentes concessions pour des destinations généralement inconnues. Ils sont des dizaines dont les familles n’ont encore aucune nouvelle depuis des semaines. Un phénomène qui commence à inquiéter les membres de la Coordination nationale du FNDC. A l’occasion d’une conf de stress organisée ce vendredi 6 mars, ils ont accusé le commissaire Fabou Camara, patron de la Direction centrale de la police judiciaire, d’être derrière ces arrestations : « Les méthodes du commissaire Fabou sont connues de tous. Il vous souviendra qu’il a été l’une des pièces maitresses du montage du fameux dossier de l’attaque du domicile du Président de la république en juillet 2011. Fabou travaille coûte-que-coûte à créer une connexion entre les actions du FNDC et les violences. Tout récemment, des policiers ont tenté de mettre le feu sur le marché de Koloma, personne n’a été arrêtée. C’est ce qui fait qu’on assiste aux incendies dans les différents marchés. Tout le monde sait aujourd’hui qui sont les coupables d’exactions, qui tuent ou qui kidnappent les citoyens. Depuis une semaine, des agents de la BRI et de la BRB utilisés par le commissaire Fabou filent les leaders du FNDC et les paisibles citoyens » explique Ibrahima Diallo, responsable des opérations du FNDC.

Dans un point presse animé le 5 mars dans les locaux du mystère (l’in)sécurité, le commissaire central de la Police judiciaire a accusé le FNDC de planifier des actions violentes dans le but de paralyser la ville de Cona-crime. Faux, répond Ibrahima Diallo : « Le FNDC mène une lutte citoyenne et par les moyens que la loi nous confère. Nous ne cautionnerons jamais des actes violents à plus forte raison les encourager ».
Le FNDC annonce une plainte dans les prochains jours contre Fabou Camara devant la Cour pénal internationale, dans sa section persécution et crimes de masses : « Nous n’allons pas tarder à saisir la CPI et les organisations de défense des droits de l’homme à titre préventif d’une plainte sur les attitudes du commissaire Fabou et son équipe » ajoute Ibrahima Diallo.

Yacine Diallo