Le premier convoi de retour de ce Hadj 2018 est arrivé à Cona-cris ce mardi aux alentours de 11 heures. Il était censé arriver la veille. Une panne “technique” l’a différé de près de 24heures. Débarqué à 11 heures, les hadjis devaient retourner à l’aéroport à partir de 14 heures, ou attendre là trois heures pour récupérer leurs bagages. Certains ont pu retrouver les leurs, d’autres ont fait le tour de l’aéroport. Le ballet était tel qu’on aurait pu se croire toujours autour de la Kaaba, en plein séance de tawaf.

Comme à l’aller, le retour des hadjis est une galère. Cette année encore la tradition a été perpétuée. Ibrahima Mouctar Diallo (appelez-le El-Hadj) dit que le dimanche, « on ne nous a presque pas laissé le temps de dormir. [La consigne était] de nous préparer, d’être prêt, ce qu’on a fait. A l’aéroport, vers le soir, on nous dit que l’avion est en panne. De retourner à l’hôtel ». Le hic est qu’ils ne pouvaient pas y retourner, le contrat qui les lie à l’hôtel était arrivé à terme. La compagnie a trouvé un hôtel pour eux. A ses frais. Le temps de réparer la panne. « On était trois dans la chambre, mais nous avons pu manger et nous reposer », dit Yoro Sidibé, (appelez-le El-hadj). Pour lui d’ailleurs, « tout ne doit pas être facile dans un Hadj ».

Aboubacar Sall, (appelez-le El-hadj) fustige : « On a souffert. Pour faire simple, il nous a fallu 3 jours pour revenir, alors qu’on devait faire qu’un jour. A l’aéroport de Djeddah hier, c’est quand les femmes ont commencé à crier, et ont promis de faire un scandale une fois arrivées ici, à ce moment on nous a cherché un hôtel. Mais le mal était déjà fait ».

Zam-Zam-Zam

L’eau sacrée a fait des malheureux. Cette fois, sauf ceux qui ont triché, (impossible n’est pas guinéen) la douane saoudienne a saisi l’ensemble des bidons ou flacons d’eau zam-zam. « Là où ils nous ont eu, c’est le fait de refuser qu’on amène l’eau zam-zam. Toux ceux qui avaient acheté, ont dû s’en débarrasser. Le reste la douane a saisi tout », fustige Ibrahima Mouctar Diallo (appelez-le El-hadj). Le secrétariat dit-il avait dit que chaque pèlerin avait droit à 5 litres et un exemplaire du Coran offert par le roi. Ces kits seront distribués à Djeddah. « C’était faux. Du moins on a rien reçu ». Le plus choquant pour Ibrahima Mouctar Diallo est que lui comptait beaucoup sur cette promesse. « Je n’ai pas acheté, eux ne nous ont pas donné. Ceux qui avaient acheté ont été empêché de l’embarquer. Cela m’a beaucoup vexé, surtout que la tradition chez nous voudrait que quand tu reviens de la Mecque, tu distribues du zam-zam ».

Yoro Sidibé, (appelez-le El-hadj) se rappelle d’une consigne du secrétariat aux affres religieuses qui conseille aux hadjis de ne pas mettre de l’eau dans les valises. « Que de ne pas mettre de l’eau dans les valise, sinon la douane va nous la retirer. Alors j’ai débarqué mon eau. Arrivé à Djeddah, ils ont encore dit que pour ceux qui ont acheté l’eau bien emballée dans les cartons peuvent passer. Mais, la douane a tout saisi ».

Le second vol du premier convoi était attendu, jusqu’à 16 heures, il n’était pas encore arrivé. Pourvu que cet avion ne tombe pas en panne.