Les cadres (en bois) du mystère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique( MESRS) ont soufflé sur la braise ce samedi, 22 septembre. Objectifs, bavarder sur le calendrier de l’année académique 2018-2019, les conditions d’inscription des nouveaux bacheliers, de réinscription des étudiants des autres licences, mais également les statistiques des orientations des nouveaux bacheliers. La conférence de stress s’est tenue dans la salle des Fêtes de l’Université Gamal Abdel Nasser, sous la houlette du secrétaire gênant du département, Binco Mamady Touré. Il était accompagné du Doux-sou Lancinet Traoré de l’Université Gamal Abdel Nasser et du dirlo de l’Enseignement supérieur, Momo Bangoura.
Pour l’année universitaire 2018-2019, les étudiants reprendront le chemin de l’école le même jour que les petits intellos, du moins selon le calendrier rendu public par le MESRS. Et bien entendu si le rebelle Soumah et son SLECG ne boudent pas la rentrée au niveau du secondaire. Officiellement la rentrée universitaire est fixée au mercredi 3 octobre prochain sur toute l’étendue du territoire national. Mais le démarrage effectif des cours sera pour le lundi 8 octobre. L’année académique 2018-2019 s’étendra donc du 8 octobre prochain au 29 juin 2019. Elle aura deux semestres, le premier entre le mois d’octobre et le mois de février et le second entre février et juin 2019. « L’objectif affiché du ministère de l’enseignement supérieur est de marquer sa ferme volonté d’améliorer la gouvernance et renforcer les normes académiques pour une meilleure qualification du système d’enseignement supérieur aussi bien dans le public que dans le privé » marmonne Doux-sou Lancinet Traoré, bosse de l’Université Gamal Abdel Nasser.
Avec la bénédiction de la fameuse Conférence des Recteurs et Directeurs généraux, CRDG, le MESRS a procédé à un réaménagement des tarifs d’inscription et des réinscription. Un réajustement qui pourrait être une pilule difficile à avaler pour les étudiants. Pour cette année, les bacheliers débourseront 250 000 francs glissants pour s’inscrire. Les réinscriptions coûteront seulement 10 000 francs glissants. Mais à partir de l’année académique 2018-2019, ces réinscriptions passeront de 10 000 à 200 000 francs glissants. Les étudiants en situation d’inscription s’acquitteront toujours des 250 000 francs glissants. Pour justifier cette hausse, le recteur de Gamal évoque des frais liés « à la biométrie et aux cartes d’étudiants, aux cartes d’accès aux différentes bibliothèques (pourvu qu’elles existent), aux attestations d’inscription et de réinscription, au livret et à l’assurance maladie de l’étudiant ».
Comme l’année dernière, les institutions d’enseignement supérieur privé ont été sevrées d’étudiants lors des orientations. Les autorités du MESRS arguent que les universités publiques ont suffisamment de places pour accueillir les nouveaux bacheliers. Les 21 111 admis qui ont pu finaliser le processus sur la plateforme GUPOL ont été orientés, dit-on. 17 245 bacheliers envoyés dans les institutions d’enseignement supérieur publique et 3800 distribués aux différentes écoles normales d’instituteurs, ENI, du pays. Les restrictions imposées par le département en charge de l’enseignement supérieur ont empêché les bacheliers ayant une moyenne inférieure à 14 d’accéder à certaines filières. C’est notamment le cas pour l’Institut supérieur de l’information et de la communication de Kountia qui ne recevra que 34 étudiants, de celui des Mines et de la Géologie de Boké qui accueille 54 étudiants ou encore celui d’architecture et d’urbanisme qui n’aura que 49 étudiants.