Les retrouvailles entre le SLECG et les représentants du goubernement ce lundi 5 mars n’ont pas permis d’entrevoir une issue positive à la crise qui secoue actuellement le secteur de l’éducation. Aucune avancée majeure n’a été obtenue. Après un premier round, les deux parties s’étaient promis de se retrouver à 16h pour la suite des négociations. Mais à la surprise générale, les négociateurs du goubernement ne se sont pas pointés. Saïd le Fof justifie leur absence par l’élargissement des concertations : « Nous avons arrêté les négociations à la demande de la partie gouvernementale pour mener des concertations plus larges avec tous les ministres impliqués. Dès qu’ils vont finir ils vont nous notifier une heure de discussion dans les prochaines heures ou jours ».

Les responsables syndicaux eux campent toujours sur leur position. Pas de reprises des cours tant que les 40% ne leurs reviennent pas : « Nous félicitons le gouvernement pour sa volonté, mais nous avons aussi des droits. Le bureau exécutif du SLECG réitère sa position sur le paiement intégral et immédiat des 40%, avec effet rétroactif pour les mois de novembre, décembre, janvier, et 30% pour février. L’ouverture d’un couloir de négociations pour les 8 millions le plutôt possible. Nous avons l’impression que le gouvernement ne se focalise que sur les 40% alors que notre préoccupation majeure c’est les 8 millions » clame Oumar Tounkara, l’autre ‘’rebelle’’ et chef de la délégation du SLECG.

Les syndicaleux brandissent même la menace de quitter la table des négociations si le goubernement ne hâte pas les pas : « Nous venons de loin et nous repartons loin. D’ici vendredi si le gouvernement ne prend pas le problème au sérieux pour que nous trouvions une solution de sortie de crise, nous serons obligés de nous retirer et de rester à la maison ». La balle est donc dans le camp des autorités.