Le monologue au sommet n’a toujours pas permis de faire bouger les lignes dans le bras de fer qui oppose le SLECG et le régime du prési Alpha Grimpeur. Bien au contraire, le ton est en train de se durcir. Ce mardi 13 mars, Aboubacar Soumah et compagnie ont reçu le soutien d’autres organisations syndicales et de la société civile. Il s’agit de la FESATEL, de la FESABAG, de l’UGTG et de la PCUD, plateforme déjà décriée depuis quelques jours par les proches du pouvoir pour sa promiscuité avec le SLECG. Ils l’ont fait savoir lors d’une conférence de stress au siège du SLECG à Donka.

Pour ceux qui avaient encore des doutes sur les rapports SLECG-PCUP, Abdourahmane Sanoh, le dirlo de la plateforme a levé léquivoque. Il affirme publiquement son soutien aux grévistes : « Je viens ici aujourd’hui pour  réaffirmer de façon solennelle, le soutien de la société civile guinéenne au mouvement, au combat, à la lutte que le SLECG est en train de mener depuis quelques temps pour l’ensemble des travailleurs de Guinée. C’est la raison pour laquelle nous avons initié et coordonné la tenue de ce point de presse pour que ceux qui avaient encore le doute, soient rassurés du soutien, de notre appui, de notre solidarité et de notre engagement aux côtés de nos camarades syndicalistes  afin que leurs revendications soient prises en compte ». Le secrétaire gênant du SLECG a abondé dans le même sens : « Je leurs remercie pour le soutien qu’ils n’ont jamais cessé de nous apporter. Les centrales syndicales sont affiliées à la PCUD, donc il est de son devoir de nous appuyer quand nous sommes dans un combat, surtout quand il est légitime. Je trouve normal que la PCUD  nous soutienne ».

 

Ces derniers jours, le ministre du travail Albert Damantang-tangue a inondé les ondes d’explications sur les 40%. Il aurait même remis en cause la version des syndicaleux selon laquelle ces 40% constituent un acquis. Aboubacar Soumah fustige cette attitude du mégaphone du goubernement : « J’ai toujours dit que ce monsieur ne mérite pas d’être ministre du Travail. Quand on est ministre on doit d’abord maitriser les textes qui régissent les relations sociales. Les 40 % sont un remboursement qui devrait s’étaler sur 16 mois, mais on tombe sur nous pour dire que nous ne cédons pas. On a été très clair, les 40% ne sont pas négociables. Les négociations ne sont même pas à ce niveau. Ce n’est pas ces 40 % qui améliorent nos conditions de vie, or nous nous sommes lancés dans une dynamique de changement ». Après ce point de stress, Soumah et Cie se sont dirigés vers le siège de la Banque centrale, histoire de continuer les négociations avec la partie gouvernementale. En attendant, la crève continue.  

Crève syndicale : Un soutien de taille à Soumah et Cie